🎤🎧Gaëlle Bien-Aimé : en Haïti, « le théâtre c’est comme résister »

L’autrice, metteuse en scène comédienne et humoriste haïtienne fait le pari de continuer à faire vivre le théâtre et les cultures de son pays, autant sur place qu’à l’extérieur… malgré le poids de la crise inédite qui frappe Haïti. Entre fatalisme, résistance et projections dans l’avenir, Gaëlle Bien-Aime se livre dans le podcast « L’Oreille est hardie ».

Voilà plusieurs mois que L’Oreille est hardie a fait connaissance avec cette jeune femme pleine de vie et de talents – Gaëlle Bien-Aimé est autrice, metteuse en scène, comédienne et humoriste sans oublier directrice pédagogique d’une école de théâtre, Acte, à Port-au-Prince !. 

Rencontre riche sur le plan artistique avec son texte Port-au-Prince et sa douce nuit  que nous découvrions mais aussi sur le plan humain : elle nous alertait déjà sur la montée en puissance des gangs armés bien décidés à faire leur loi dans son pays ; alerte bien avant que les violences ainsi engendrées fassent la Une des journaux du monde entier. 


Gaëlle Bien-Aimé, comédienne, autrice, enseignante et militante


Nous la retrouvons à Villers-Cotterêts (Hauts-de-France) dans le Musée international des langues qui s’est ouvert dans le château, dévoilant au terme de quelques jours de résidence, Héritières du soleil un montage théâtral à partir de deux textes d’autrices haïtiennes. L’occasion depuis que nous ne l’avions vue, de parler de ses réalisations, de ses projets à venir d’autrice et de metteuse en scène, de ses inquiétudes toujours vivaces pour Haïti et de ses responsabilités vis-à-vis des étudiants en théâtre qu’elle accueille dans son école, là-bas à Port-au-Prince. L’Oreille… reprend donc langue avec Gaëlle Bien-Aimé, une artiste entière qui ne l’a pas (sa langue) dans sa poche… : 


Gaëlle Bien-Aimé se définit comme une « artiviste »


Cette halte à Villers-Cotterêts n’est que l’une des nombreuses qu’elle effectue hors de Haïti depuis un certain temps. Celle qui ne peut pas se résoudre à s’installer définitivement loin de chez elle, multiplie les projets beaucoup en France, un peu à Montréal. 


G. Bien-Aimé et les étudiants haïtiens en théâtre en résidence dans l’Hexagone


Gaëlle Bien-Aimé partage son agenda entre ses activités pédagogiques comme co-directrice de ACTE, son école de théâtre, en suivant dans l’Hexagone les élèves sélectionnés pour plusieurs temps de résidences – histoire de voir autre chose et continuer d’apprendre – et ses projets d’autrice et metteuse en scène. À Villers, elle présente Héritières du soleil montage d’un texte d’Andrise Pierre, La petite fille que le soleil avait brûlée et d’un texte de Marie-Célie Agnant, La dot de Sara, interprété par les cinq apprentis-comédiens d’Acte présents en France.

Et cette présentation se double le soir même d’une représentation de son texte Port-au-Prince et sa douce nuit mise en scène par Lucie Berelowitsch. Double temps pour voir ce dont la jeune femme est capable et une occasion également de l’entendre parler de l’importance pour elle de travailler, travailler, travailler dans le pays comme en dehors pour montrer que la culture est et reste une façon de combattre et de résister aux aléas des manquements politiques d’un gouvernement envers lequel elle est très critique ou des exactions violentes commises par des groupuscules armés.


Gaëlle Bien-Aimé est l’invitée de « L’Oreille est hardie »


Et entendez la détermination de Gaëlle Bien-Aimé et toute sa passion pour son art. Rencontrez-la et allez la voir, si vous le pouvez, dans ses futures interventions sur scène – que ce soit dans le spectacle de stand-up (qu’elle ne propose pour l’instant qu’à Montréal) ou dans la mise en scène de son texte Aimer en stéréo – en cours d’écriture – qu’elle donnera au Festival les Zébrures d’automne à Limoges à l’automne prochain. Son talent s’affirme autant que ses convictions…
Le retour de Gaëlle Bien-Aimé dans L’Oreille est hardie, c’est par ICI !

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