10H30 – Marine Le Pen accuse les politiques de renvoyer une image « de plus en plus grotesque » aux Français
Marine Le Pen a qualifié de « grotesque » l’image donnée par la classe politique avant le second tour des élections législatives, dans un post sur X.
« Édouard Philippe appelle à voter communiste. Jean-Luc Mélenchon appelle à voter Gérald Darmanin. Et Christian Estrosi annonce qu’à la tête du groupe majoritaire, à l’Assemblée, je vais faire un coup d’État », a-t-elle listé.
10H05 – La CPME affirme que la France a perdu un trimestre de croissance à cause de la dissolution
Le président de la CPME François Asselin a considéré mercredi que la France avait perdu un trimestre de croissance en raison des incertitudes générées par la dissolution. « On a perdu déjà un trimestre de croissance », a estimé François Asselin sur BFM Business. En matière économique, a-t-il ajouté, il y a « toujours l’homme invisible qui s’appelle la confiance, et elle s’appuie sur la stabilité, sur la lisibilité ». « Dans un environnement peu lisible, un entrepreneur se met en mode « pause » (…) avant d’appuyer sur le bouton pour investir, pour embaucher ».
Evoquant les différents programmes, François Asselin a estimé que « dans tous les cas on a perdu ». Pour lui, celui du Nouveau Front populaire était « effrayant », et à présent le choix est à faire entre celui du RN qui est « perfectible » et celui « d’une coalition improbable de centre-gauche où on a déjà remis en question le décret sur l’application de la réforme de l’assurance-chômage et où on parle de réintroduire l’ISF ». Pour François Asselin, « toute politique qui dévierait de la politique de l’offre serait catastrophique à moyen terme pour notre pays (…) et personne, quelle que soit demain la couleur de l’hémicycle, ne pourra échapper à ce principe de réalité ».
Surtout, « à la moindre faute de carre en matière économique, la sanction sera immédiate de la part des marchés, qui sont ceux qui nous prêtent de l’argent », a-t-il prévenu, rappelant que la dette française « est entre les mains de gens qui ne sont pas français en majorité » et que « donc, nous sommes extrêmement fragilisés ».
9H41 – Selon son père, Emmanuel Macron pensait à la dissolution il y a deux mois
Dans une interview exclusive accordée au quotidien régional Le Dauphiné Libéré, Jean-Michel Macron, le père du Président de la République explique que la décision de son fils « de dissoudre n’est pas venue du résultat des élections européennes ». « Il m’en avait déjà parlé deux mois plus tôt. Il estimait en effet que l’Assemblée nationale était devenue ingouvernable », explique-t-il.
Interrogé sur une éventuelle démission de son fils de la présidence, Jean-Michel Macron a répondu par la négative, même s’il n’en a pas parlé directement avec lui. « J’espère simplement qu’après la fin de son mandat en 2027, il fera autre chose que de la politique », confie-t-il dans cet entretien.
9H35 – La justice saisie après des propos racistes d’un député RN de l’Yonne
Le procureur de la République a été saisi ce matin, selon l’AFP, après des propos jugés « racistes » du député RN sortant de l’Yonne, Daniel Grenon, qui a estimé que les Maghrébins « n’ont pas leur place dans les hauts lieux ».
L’élu mis en cause affirme que ses propos ont été tronqués. Mais le quotidien régional L’Yonne républicaine, dans lequel il les a tenus, les maintient, sur la foi des enregistrements du débat. C’est le premier secrétaire de la fédération du Parti socialiste de l’Yonne, Mani Cambefort, qui a saisi la justice.
9H11 – François Hollande veut une « suspension » de la réforme des retraites
Sur franceinfo, l’ancien président de la République a indiqué ce matin qu’il était favorable à une « suspension » de la loi qui a modifié l’âge légal de départ à la retraite. Le « retrait » pur et dur de la réforme n’est donc pas envisagé par François Hollande. Celui-ci plaide plutôt pour revenir à la loi votée sous son mandat, dite « loi Touraine », qui modifiait déjà de manière substantielle le régime des retraites.
Par ailleurs, celui qui est candidat à la députation dans sa circonscription de Corrèze, a indiqué qu’il ne visait aucun portefeuille ministériel :« Si je commençais alors que je ne suis même pas élu député, à évoquer ma place, mon rôle, il y aurait de l’indécence. »
Enfin, François Hollande a exclu toute constitution de coalition gouvernementale avant les résultats du second tour. Il justifie cette position avec ces termes : « Nous avons tous besoin de stabilité et de clarté. La meilleure façon de procéder, c’est d’aller voter dimanche, et selon la composition de l’Assemblée, il y aura forcément des choix à faire. Lundi, ça doit être sur les propositions », que portent les discussions.
8H57 – Attal appelle au « barrage », même avec un bulletin LFI
Nouvelle clarification. Au micro de France inter ce mercredi matin, le Premier ministre a rappelé sa position pour le second tour. « Tout me sépare de la France insoumise, mais elle n’est pas en situation d’avoir une majorité absolue : en revanche, l’extrême droite est en situation de gouverner le pays », souligne-t-il.
Et d’ajouter : « Ça ne fait pas plaisir à beaucoup de Français de devoir faire barrage en utilisant un bulletin qu’ils n’auraient pas voulu, mais je considère que c’est de notre responsabilité de le faire. » Mais Gabriel Attal a tenu tout de même à rappeler qu’« il n’y aura jamais d’alliance entre nous et la France insoumise », au sein d’une coalition gouvernementale.
8H43 – Ciotti annonce vouloir exclure Xavier Bertrand des LR
Annonce surprise sur France 2 ce matin. Invité de la matinale, le président de LR Eric Ciotti dit qu’il va lancer une procédure d’exclusion contre Xavier Bertrand, le président des Hauts-de-France. « Je suis le président de LR pendant encore trois ans », a-t-il insisté comme pour affirmer son autorité sur son parti, dont il est toujours officiellement président. Ce, malgré une forte contestation interne de la part des principales figures des Républicains.
Dans la foulée de cette déclaration, sur BFMTV, Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, lui a répondu : « Eric Ciotti est au RN. De quoi se mêle-t-il ? Il est en service commandé par Marine Le Pen pour essayer de créer le trouble. »
8H31 – Yael Braun-Pivet favorable à une coalition sans « certains » LFI
« Je plaide pour que nous fassions une grande coalition : celle-ci peut aller jusqu’au bloc de gauche, avec les écologistes, les socialistes et les communistes, des personnes avec lesquelles je partage des valeurs ». Sur la radio RTL ce matin, celle qui est encore présidente de l’Assemblée nationale pour quelques jours défend la formation d’une « coalition » à l’Assemblée nationale, face au RN.
Quant à la présence d’élus de La France insoumise au sein de cette coalition, Yaël Braun-Pivet a expliqué : « Certains sont de très bons parlementaires, soucieux de l’intérêt général, mais il y en a d’autres avec qui il n’est pas question de travailler. »
La haut représentante de l’Etat a aussi critiqué la présidente du RN en ces termes : « Marine Le Pen a une drôle vision des institutions et cela m’inquiète, ces termes sont choquants, c’est de la poudre aux yeux. »
7H55 – Edouard Philippe votera PCF au second tour des législatives
Dans une interview publiée ce matin sur le site web du Figaro, l’ancien Premier ministre et maire du Havre annonce qu’au second tour de ces législatives, il votera pour Jean-Paul Lecoq, député communiste sortant de sa circonscription. Celui-ci est arrivé en tête au premier tour (42,82% des voix), face à la candidate du RN, Isabelle Le Coz (31,32%). « Je voterai pour un communiste dimanche prochain. Sans hésiter, car je préfère un élu avec lequel j’ai des désaccords, mais avec qui je peux travailler, qu’un candidat avec qui j’ai des désaccords de nature », souligne-t-il à ce sujet.
Invité par TF1 ce matin, l’homme politique a également rappelé sa ligne politique dans la dernière droite de ces législatives. « Je ne préside pas un parti en mettant un pistolet sur la tempe. Ma ligne est claire », assure-t-il, à propos des candidats Horizon qui se sont désistés sans appeler à voter pour l’un ou l’autre de leurs adversaires. « Ni RN ni LFI, c’est vrai », résume le maire du Havre, rappelant qu’il va voter communiste dimanche alors que « c’est mon adversaire, il a essayé de me battre aux dernières municipales ».
7H49 – Dépôts des candidatures, désistements… La campagne des législatives entre dans sa dernière ligne droite
Dans le camp présidentiel, comme dans celui du Nouveau Front populaire, les 48 dernières heures ont été consacrées à l’épineuse question des désistements, les deux camps ayant promis de retirer leurs candidats dans les circonscriptions où le Rassemblement national avait une chance sérieuse de l’emporter. Une démarche qui a drastiquement fait chuter le nombre de triangulaires : environ une centaine, contre 311 possibles à la sortie des urnes dimanche dernier.
7H33 – Débat interne au Figaro sur la ligne politique du journal dans ces législatives
Près d’une centaine de membres de la rédaction du quotidien Le Figaro ont écrit mardi à leur direction pour lui demander si leur journal soutenait désormais le Rassemblement national (RN), a appris l’AFP de source interne. « Le Figaro se définit-il encore comme un journal libéral, conservateur, pro-européen et opposé à l’extrême droite ? », demandent les journalistes de cette rédaction, dans un texte.
La question fait suite à l’éditorial du directeur des rédactions Alexis Brézet publié lundi matin, au lendemain du premier tour des élections législatives. Prenant acte de la large défaite de la majorité présidentielle sortante et du parti Les Républicains, cet éditorial laissait poindre une préférence pour le RN, présidé par Jordan Bardella, face à la gauche et au Nouveau Front populaire, en particulier le dirigeant de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
7H30 – ANALYSE : comment la Russie utilise X pour déstabiliser le front républicain et renforcer le RN
Pourquoi est-il si difficile pour la majorité présidentielle et le bloc de gauche de faire front commun face à l’extrême-droite ? David Chavalarias, directeur de recherche à l’Institut des systèmes complexes du CNRS, attribue en partie ce renversement des valeurs à une campagne de déstabilisation menée depuis des années par la Russie, sur les réseaux sociaux. Et particulièrement sur la plateforme X (ex-Twitter), un outil idéal pour enflammer le débat politique.
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7H21 – Les Français de l’étranger peuvent voter à partir de ce mercredi midi
Selon le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, les Français habitant à l’étranger ont la possibilité de voter par internet à partir de midi aujourd’hui. Dernier carat pour le faire : demain, jeudi 4 juillet, jusqu’à 18 heures (heure de Paris).
6H50 – Jordan Bardella, Gabriel Attal et Marine Tondelier sur BFMTV à 20h30
Les trois leaders politiques se succéderont ce mercredi soir à l’antenne de BFM TV, à partir de 20h30. A l’origine, ces derniers devaient débattre ensemble directement. Ce sera l’occasion pour les représentants des trois blocs principaux de cette campagne de marquer les esprits dans la dernière ligne droite de cette campagne.
6H45 – Un conseil des ministres très stratégique ce mercredi
Ce mercredi matin a lieu la dernière réunion du gouvernement de Attal, avant le second tour des législatives anticipées. Ce rendez-vous sera particulièrement suivi. La raison : une salve de nominations aux postes-clés de l’État (préfets, recteurs, diplomates…). Ce, alors que la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a accusé hier Emmanuel Macron d’une tentative de « coup d’État administratif ».
6H30 – Marine Tondelier ne ferme pas la porte à l’idée d’une grande coalition gouvernementale
Lors d’un entretien au 20H00 de TF1 mardi soir, la patronne des Écologistes Marine Tondelier a estimé qu’ « il faudra sûrement faire des choses que personne n’a jamais faites auparavant dans ce pays » en cas d’une Assemblée sans majorité claire, mais en rejetant l’idée d’un nouveau « Premier ministre macroniste ».
« La politique dans ce pays ne pourra pas continuer comme avant. On va devoir changer », a ajouté l’écologiste, appelant à « trouver des solutions » et à ce « que certains au centre, à droite, nous disent comment ils souhaitent travailler dans l’autre sens ».
6H15 – Une candidate LFI en Maine-et-Loire retire à la dernière minute ses bulletins
France Moreau, candidate du Nouveau Front populaire dans la 5e circonscription du Maine-et-Loire, a annoncé sur le réseau social X, qu’elle retirera finalement ses bulletins de vote et ses professions de foi pour le second tour. La raison ? Gilles Bourdouleix, candidat LR soutenu par le RN, avait dans un premier temps annoncé qu’il se retirait de la campagne, pour finalement rétropédaler. Ouvrant ainsi la perspective d’une triangulaire. Ce revirement de l’élu local a été critiquée par plusieurs élus du bloc de gauche.
6H00 – Plus de 200 désistements au second tour
214 candidats qualifiés pour le second tour des élections législatives avaient annoncé leur désistement mardi à 18H00, dernière limite pour acter leur maintien ou leur retrait, selon un décompte de l’AFP.
Majoritairement de gauche (127) ou du camp macroniste (81), ces candidats étaient pour la plupart arrivés troisièmes dans une circonscription où le Rassemblement national était en tête au premier tour. Les Républicains ont également enregistré trois retraits. Au total, avec les 214 désistements recensés par l’AFP, seulement 110 triangulaires et quadrangulaires subsistent au second tour, sur les 311 prévues à la sortie des urnes. Le second tour dimanche donnera donc lieu à 390 duels, 108 triangulaires et deux quadrangulaires.
👉 Le récap de la journée d’hier ici
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Selon l’estimation de l’institut de sondage Elabe pour La Tribune Dimanche, BFMTV et RMC, le RN et ses alliés (qui atteignent 33,1% des suffrages, soit 10,6 millions de voix) pourraient obtenir entre 255 et 295 sièges à l’Assemblée, la majorité se situant à 289 sièges. Le Nouveau Front populaire serait, pour sa part, entre 120 et 140 sièges. Le bloc Ensemble regrouperait 90 à 125 sièges.
La classe politique et les observateurs ont désormais les yeux rivés vers dimanche prochain et le second tour du scrutin. Avec derrière, la possibilité que l’extrême droite obtienne la majorité absolue à l’Assemblée. Ce qui serait inédit.
Ce début de semaine a été marqué par une vague de désistement de candidats pour faire barrage au Rassemblement national. Selon les constatations de l’AFP, 214 candidats se sont retirés de la course, sur plus de 300 triangulaires initialement prévues à l’issue du premier tour.
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