13 postes seront finalement sauvegardés

Après avoir été sur le pied de guerre pendant plusieurs semaines, l’intersyndicale enseignante acquiert sa première victoire en obtenant une diminution de suppressions de postes. Au total, 13 postes seront sauvegardés. Au lieu des 89 prévus, 76 postes seront finalement supprimés.

C’est un premier pas pour l’intersyndicale enseignante : 13 postes finalement sauvés sur les 89 prévus dans l’académie à la rentrée prochaine. Une situation dénoncée depuis plusieurs semaines par les organisations car selon eux, ces mesures mettraient en péril la qualité de l’enseignement proposé aux élèves guadeloupéens. De plus, elles considèrent que ces suppressions plombent les effectifs et compliquent le suivi pédagogique des élèves. L’intersyndicale enseignante donc a obtenu ce recul après de longues semaines de mobilisation.

L’annonce a été faite par la rectrice, le 31 mars dernier, lors du conseil social d’administration (CSA). Une avancée, oui, mais encore loin du compte, estime Eddy Ségur, de la FSU Guadeloupe.

Nous notons cette avancée mais nous ne sommes pas satisfaits de ce que nous avons pu obtenir dans le sens où nous demandions l’annulation pure et simple des 89 suppressions de postes. Nous continous le travail simple de voir où on peut améliorer les situations. Nous avons notamment la situation de l’école de Bel-Air qui pose problème et où il faudrait trouver une solution mais nous avons aussi d’autres établissements comme la maternelle de Bouillante par exemple qui méritent des attentions. Nous espérons qu’au fur et à mesure, nous obtiendrons de moins en moins de suppressions de postes. Maintenant ce qui est important pour nous, c’est que la situation de l’état de l’école en Guadeloupe soit posé, que nous ayons un peu plus d’établissements d’éducation prioritaire pour que demain, si toutefois, nous avions des baisses d’effectifs, qu’on soit en capacité de ne pas avoir de suppressions de postes comme ça se passe chaque année. 

Eddy Ségur, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU) Guadeloupe 

L’intersyndicale enseignante veut même aller plus loin. C’est donc une victoire en demi-teinte car elle garde la pression pour sauver d’autres postes notamment dans le 1er degré. Prochain rendez-vous : le 8 avril avant la venue d’une mission ministérielle en mai, mission dont les syndicats ignorent le contenu.

La proposition nous ne l’avons pas. Le cadre dans lequel le ministère va se rendre en Guadeloupe, nous n’avons pas encore tous les éléments mais nous pesons pour que cette mission puisse être le lieu où on va réfléchir sur le fait que l’académie soit placée en éducation prioritaire, qu’un certain nombre d’établissements soit analysé en terme de résultats et que ces établissements puissent enfin avoir les dotations nécessaires à la situation sociale des élèves. Il faut absolument que nous posions l’ensemble des éléments pour que demain nous puissions définir le volume global de postes nécessaires à la prise en charge de l’échec scolaire. Une fois que nous aurions ces dotations-là, nous serions peut-être en situation de moduler le nombre de postes supprimés et surtout tout en continuant d’accueillir correctement les élèves et les amener favorablement à la réussite scolaire.

Eddy Ségur, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU) Guadeloupe 

Pour rappel, la FSU, le SPEG, l’UNSA, la SNCL, FO, et la CGTG, soutenus par les fédérations de parents d’élèves de la Guadeloupe et de Saint-Martin, avaient déposé un préavis de grève depuis le 20 mars dernier.


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