4 accusés risquent 3 ans de prison – La Nouvelle Tribune

Quatre hommes comparaissaient ce vendredi devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Cotonou, soupçonnés d’avoir perturbé les élections présidentielles de 2021 au Bénin. Accusés d’atteinte à l’exercice du droit électoral, ils risquent jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour avoir prétendument organisé des manifestations visant à entraver le scrutin.

L’audience a mis en avant des témoignages divergents de la part des prévenus, dont un ancien gendarme qui a nié toute participation à des manifestations violentes, affirmant avoir simplement assisté à un rassemblement pacifique. Un autre, interpellé devant une salle de jeux, ainsi qu’un résident d’Akpakpa arrêté par curiosité lors d’une visite nocturne à l’Étoile Rouge, ont également rejeté les accusations, niant leur implication dans toute activité illégale.

La défense a vigoureusement contesté les charges, qualifiant le procès de « délit d’intention ». Les avocats ont plaidé pour l’acquittement de leurs clients, arguant d’un manque de preuves concrètes et critiquant l’application de l’article 261 du code pénal, censé réprimer les infractions électorales. Ils ont comparé la situation au Sénégal où la durée strictement définie du mandat présidentiel est respectée, utilisant le slogan « 5 ans, c’est 5 ans » pour souligner leur argumentation.

Le substitut du procureur spécial a cependant maintenu que les prévenus avaient joué un rôle actif dans les tentatives de sabotage de l’élection, demandant à ce que la justice reconnaisse leur participation aux troubles et les condamne en conséquence. La décision de la Cour est attendue pour le 3 mai 2024, une date qui marquera peut-être un tournant crucial pour l’exercice démocratique au Bénin.

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