5 chiffres à connaître sur le marché de la seconde main

La croissance du marché de la seconde main dévoile des opportunités pour les marques, les créateurs et les entrepreneurs afin de leur permettre de suivre le mouvement et d’assurer leur compétitivité.  

Qu’est-ce que le marché de la seconde main ? 

Particulièrement représenté par le secteur de la mode, il connaît une croissance remarquable depuis 2020. Portée par la crise économique autant que par l’urgence écologique, cette évolution traduit la volonté des consommateurs de se diriger vers un schéma d’économie circulaire, plus vert, plus éthique et plus durable.   

Mais qu’entend-on par “seconde main” ? Il s’agit d’un objet qui a été possédé et utilisé par quelqu’un d’autre avant nous. Ce sont donc, principalement, des vêtements upcyclés et réemployés, souvent revendus à des prix très compétitifs, la seconde main permet d’opter pour des articles d’occasion !  

Quelles catégories de produits sont concernées ? 

Qu’il s’agisse d’accessoires de mode ou d’appareils électroniques, le marché de la vente de produits ayant déjà servis ratisse plutôt large : meubles, électroménager, robes de mariée, etc. En tête de gondole, reste néanmoins la vente de vêtements et d’accessoires. Les acheteurs tendent de plus en plus vers des modes de consommation plus responsables et trouvent leur compte dans la seconde main. En plus du geste positif pour la planète, offrir une nouvelle vie à des objets déjà en circulation permet de faire des économies et d’avoir accès à des marques moins abordables.   

Les amateurs de do it yourself (DIY) peuvent également compter sur l’achat de meubles d’occasion pour créer de nouvelles pièces originales et uniques. Un concept d’ailleurs très en vogue notamment depuis les différentes périodes de confinement.      

Selon les conclusions de l’étude Tripartie 2024, l’essor de l’économie de seconde main ne se cantonne pas seulement à l’industrie textile dite « classique ». Le marché de la seconde main du luxe a récemment enregistré une croissance annuelle de + 15,5 % atteignant 35 milliards d’euros à l’échelle mondiale, se plaçant donc à la deuxième place des biens les plus achetés en économie circulaire. Sacs, bijoux, vêtements de marques haut-de-gamme tels que The Kooples ou Sandro… Cette croissance est non seulement la résultante de nouvelles tendances de consommation mais aussi l’effet d’une prise de conscience des marques haut-de-gamme et du luxe de l’intégration des enjeux de la seconde main dans leur modèle économique.  

Qu’est-ce qu’un produit de seconde main vs. reconditionné ?  

Alors qu’un appareil d’occasion est vendu tel quel, un objet reconditionné a subi des tests exhaustifs pour garantir le fonctionnement de toutes ses caractéristiques. Si nécessaire, il a été réparé pour rétablir toutes ses capacités initiales. Si les deux peuvent présenter des signes d’usures, marques de leurs vies passées, le reconditionnement vise à offrir des produits presque comme neufs, souvent avec une garantie. Il représente également une option intermédiaire entre le nouveau et l’occasion, alliant qualité et prix attractif.  

Ces articles peuvent avoir été retournés pour diverses raisons, comme des défauts mineurs ou un emballage endommagé, mais après réparation, ils sont remis en vente avec l’assurance de fonctionner correctement.   

La seconde main en chiffres ça donne quoi ?  

La vente de produits d’occasion en France et dans le monde connaît une croissance exceptionnelle ces dernières années, notamment boostée par la crise sanitaire et les périodes de confinement. Pour comprendre les enjeux et les opportunités qui découlent de cette tendance prometteuse, découvrez 5 chiffres sur le marché de la seconde main, selon cette infographie de Bpifrance le Hub publiée en 2023 :  

 

  • Ce sont 105 milliards d’euros qui ont été générés par le marché global de la seconde main. Un chiffre qui pourrait bien doubler dans les cinq prochaines années selon une étude de ThredUp de 2021. La vente de vêtements d’occasion représente à elle seule 36 milliards de dollars. Un marché devenu phénomène global dans les pays occidentaux. La croissance de ce marché devrait ainsi atteindre les 77 milliards de dollars d’ici 2025, soit une croissance 11 fois plus rapide que le marché global de la vente de vêtements.  

  • En 2023, 73 % des Français ont acheté un produit d’occasion au cours des 12 derniers mois . Ce chiffre, issu de l’étude Novascope Seconde Main édition 2023 prouve encore une fois la croissance actuelle du marché de la seconde main et les changements de comportement des consommateurs. Une opportunité stratégique à saisir pour les entreprises. Faume, la start-up qui encourage les marques à se lancer dans cette voie en leur proposant un accompagnement complet dans la création de leur infrastructure de vente/achat de seconde main, l’a bien compris.   

  • Acheter un vêtement d’occasion réduirait de 82 % l’empreinte carbone. Les consommateurs, qui sont de plus en plus nombreux à être conscients de l’impact écologique de l’industrie textile sur la planète, se détournent progressivement de la fast fashion  et prennent la voie opposée en se dirigeant vers une consommation de vêtements d’occasion plus éco-responsable.  

Où effectuer des achats d’occasion ? 

On ne les présente plus, les marketplace comme Vinted, Leboncoin, Vestiaire Collectif ou encore Selency comptent parmi les plus grandes références de sites d’achats et de reventes de produits d’occasion.    

Si Vinted se positionne comme étant la plus populaire des friperies en ligne, les boutiques et magasins d’occasion restent des lieux classiques pour dénicher des vêtements, des meubles et des accessoires à des prix abordables. Les réseaux sociaux se positionnent également de plus en plus sur ce créneau en développant des fonctionnalités à cet effet.    

Même si trouver la bonne affaire peut s’avérer être une autre paire de manches, les brocantes, vide-greniers et les marchés aux puces sont d’excellentes occasions de dénicher des trésors inattendus et de donner une seconde vie à des objets.  

Entreprise : comment intégrer la seconde main pour favoriser une économie circulaire ? 

Outre les plateformes dédiées 100 % à la seconde main, des enseignes du retail ont fait le pari de modifier leur modèle économique afin de répondre aux nouveaux enjeux de circularité. C’est notamment le cas de deux enseignes Nordistes-Pas-de-Calaisiennes, La Redoute avec La Reboucle et Kiabi avec Seconde Main by Kiabi. Lancée en 2020, l’initiative de la marque de « mode à petits prix » est aujourd’hui présente sur l’ensemble du réseau physique français sous forme de corners et via une plateforme en ligne. Un véritable jeu d’équilibre entre circularité et vente de produits neufs qui s’avère payant pour Kiabi ; la marque nordiste intensifie d’ailleurs son marché de vêtements seconde main bébé et enfant par le rachat de Beebs en mai 2024. 

La création d’espaces de collecte et de revente au sein des magasins retails classiques ou de plateformes web intégrées apparait donc comme une manière efficace de non seulement développer un nouveau marché pour son activité, mais aussi de contrôler la revente de ses propres produits dans le circuit de l’occasion. Un nouveau modèle qui nécessite tout de même d’être observé à travers le temps pour son manque de maturité et les défis d’équilibre qu’il impose… 

Pourquoi se tourner vers des produits déjà existants ? 

Opter pour des produits déjà usagés présente de multiples avantages et permet de :    

  • Tendre vers une économie circulaire et collaborative : Cela participe à un modèle économique plus durable. En prolongeant la durée de vie des objets, le consommateur réduit la nécessité de produire de nouveaux biens à chaque fois. 
  • Réduire les déchets : Utiliser des articles déjà existants contribue à diminuer la quantité de déchets, ce qui est crucial pour l’environnement et la gestion des ressources naturelles.  
  • Faire de bonnes affaires : La seconde main offre souvent des opportunités d’achat à des prix avantageux, permettant de réaliser des économies substantielles par rapport à l’achat d’articles neufs.  
  • Contribuer à l’effort collectif national : En favorisant le marché de la seconde main, les individus apportent un soutien à l’économie locale et nationale en encourageant des modes de consommation plus durables.   
  • Analyser l’impact du cycle de vie de vos produits : Choisir des articles de seconde main, c’est avant tout prendre conscience de l’impact environnemental du cycle de vie des produits et qu’une alternative plus durable, éclairée et éthique existe.   

Cette approche économique offre également des opportunités d’achat à des prix souvent plus abordables. De plus, elle permet de découvrir des pièces uniques ou vintage, ajoutant une dimension personnelle et originale à notre quotidien.   

Evolution d’un marché en pleine expansion   

L’évolution du marché de la seconde main témoigne d’une transformation majeure dans les habitudes de consommation des Français, mais aussi de la population mondiale. Selon le rapport 2023 de Thredup, les recettes globales du marché, estimées actuellement à un peu moins de 110 milliards de dollars, devraient plus que doubler d’ici 2027, pour atteindre les 350 milliards de dollars. Progressivement, le recours à l’achat de produits d’occasion s’est imposé comme une tendance incontournable. Cette évolution repose sur plusieurs facteurs, notamment une prise de conscience croissante de l’impact environnemental de la surconsommation et de la nécessité de réduire les déchets. L’émergence de plateformes en ligne dédiées à la revente et l’achat de produits de seconde main a considérablement facilité l’accès à cette offre. Cette évolution marque un changement culturel vers une consommation plus responsable, offrant des alternatives économiques, durables et souvent uniques, en accord avec les valeurs actuelles de préservation de l’environnement et de l’économie circulaire.  

 

Source : Le Hub Bpifrance, 10 chiffres à connaître sur le marché de la seconde main,  Le Hub de Bpifrance est le partenaire opérationnel des startups investies par les fonds d’investissements en capital risque de Bpifrance. Partie intégrante du Hub, Le Hub Digital est une plateforme permettant à plus de 10 000 startups de gagner en visibilité auprès de plus de 300 Grands Groupes, ETI et PME. 

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