Des études antérieures ont déjà démontré qu’un régime alimentaire à base de plantes jouait un rôle clé pour prévenir le diabète de type 2. Mais un tel régime présente des limites sans l’adoption de mesures complémentaires comme le montre une étude dirigée par Tilman Kühn du Centre de santé publique de MedUni Vienne. Selon les résultats de cette recherche, une alimentation à base de plantes ne développe ses effets protecteurs que si l’on réduit non seulement la consommation d’aliments d’origine animale, mais aussi celle d’aliments transformés industriellement et très sucrés. Pour la première fois, les scientifiques ont identifié des améliorations du métabolisme et du fonctionnement du foie et des reins comme étant à l’origine des effets positifs d’un régime alimentaire sain à base de plantes, en plus de la probabilité plus faible d’obésité qui y est associée. Les résultats de l’étude ont été publiés le 11 décembre 2023 dans la revue Diabetes & Metabolism (DOI : 10.1016/j.diabet.2023.101499).
Réduction de 24% du risque de diabète
L’équipe de recherche a trouvé à travers ses analyses qu’une alimentation saine à base de plantes, riche en fruits et légumes frais et en produits complets, réduisait le risque de diabète de 24%. Ce résultat reste inchangé même en présence d’une prédisposition génétique et d’autres facteurs de risque de diabète tels que l’obésité, l’âge avancé ou le manque d’activité physique. En revanche, les régimes alimentaires malsains, même à base de plantes, et qui comportent une forte proportion de sucreries, de céréales raffinées et de boissons sucrées sont associés à un risque accru de diabète de type 2.
Identification de marqueurs biologiques clés
La recherche a été menée auprès de 113’097 participants sur une période d’observation de douze ans. Selon les conclusions de l’étude, l’effet bénéfique d’un régime alimentaire sain à base de plantes sur le diabète de type 2 va bien au-delà de la réduction bien connue du pourcentage de graisse corporelle et du tour de taille. Grâce à l’identification de ces biomarqueurs clés, les recherches ont confirmé que des valeurs normales pour les triglycérides qui sont des lipides que l’on trouve dans le sang, la glycémie (HbA1c), les paramètres inflammatoires, c’est-à-dire la protéine C réactive (CRP) qui est un marqueur biologique de l’inflammation ainsi que le facteur de croissance analogue à l’insuline (IGF1 ou Insulin-like Growth Factor One) aussi appelée somatomédine C qui est une protéine produite par le foie, les muscles et d’autres tissus en réponse à une stimulation par l’hormone de croissance (GH), sont associées à un faible risque de diabète.
Meilleur fonctionnement du foie et des reins
L’importance du bon fonctionnement du foie et des reins dans la prévention du diabète a également été démontrée. Ces deux organes jouent un rôle majeur chez les personnes déjà atteintes de diabète. Les recherches ont ainsi montré qu’une alimentation saine à base de plantes pourrait améliorer les fonctions hépatiques et rénales et réduire ainsi le risque de diabète, ce qui constitue un autre avantage d’une alimentation saine à base de plantes.
Références & Sources :
– Diabetes & Metabolism, JAMA Internal Medicine
– Revue Diabetes & Metabolism (DOI : 10.1016/j.diabet.2023.101499)
Personnes responsables et impliquées dans l’écriture de ce dossier :
Seheno Harinjato (rédactrice chez Creapharma.ch, responsable des infographies).
Date de dernière mise à jour du dossier :
13.12.2023
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Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch)
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