Le Ghana se retrouve à un tournant décisif dans ses pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI) pour débloquer une deuxième tranche de son programme d’aide de 3 milliards de dollars, annoncé en mai dernier. La question centrale tourne autour de la restructuration de sa dette, un sujet sur lequel les bailleurs doivent arriver à une entente, selon des sources citées par Reuters.
Au cœur des débats se trouve une échéance critique : déterminer une “date limite” à partir de laquelle les nouveaux prêts ne seront plus éligibles à une restructuration. Cette date, objet de dissension, suscite des opinions divergentes parmi les créanciers. Certains préconisent une restructuration des dettes antérieures au 31 décembre 2022, date à laquelle le Ghana avait fait défaut. D’autres penchent pour le 24 mars 2020, le point de départ de l’initiative du G20 visant à suspendre le service de la dette pour aider les pays les plus vulnérables au début de la crise sanitaire de la Covid-19.
Pourtant, le Ghana n’a pas adhéré à ce mécanisme de suspension de dette du G20, ajoutant une complexité supplémentaire aux discussions actuelles. Ces points de vue divergents sur la date butoir illustrent les enjeux cruciaux entourant la restructuration de la dette ghanéenne.
Cependant, il est important de souligner que cette restructuration ne concerne qu’une partie de la dette globale d’Accra. Environ un quart des vingt milliards de dollars de dette extérieure du Ghana, éligibles à une restructuration, est détenu par des créanciers bilatéraux. La situation est d’autant plus délicate que la renégociation avec les acteurs privés demeure incertaine, d’après les évaluations récentes de la BNP Paribas en octobre dernier.
Ces discussions revêtent une importance capitale pour le Ghana, car elles détermineront non seulement sa capacité à recevoir le soutien financier crucial du FMI, mais aussi la voie à suivre pour résoudre une partie significative de sa dette extérieure. La décision qui sera prise aura des répercussions à la fois sur l’économie ghanéenne et sur ses relations avec les bailleurs de fonds internationaux. Les prochaines étapes dans ces négociations auront des implications majeures pour l’avenir financier du pays.
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