C’est souvent la dure loi du football. Un transfert peut mettre fin à des dynamiques ou enclencher d’autres. En arrivant à Lyon cet été après un tour de magie de John Textor avec Molenbeek pour convaincre Nordsjaelland, Ernest Nuamah pensait confirmer en Ligue 1. Catalogué comme un crack mondial après une grosse saison au Danemark, l’ailier ghanéen de 20 ans était arrivé en grande pompe entre Rhône et Saône. Ses premiers pas face au PSG avaient de quoi enthousiasmer les supporters lyonnais tant le gaucher avait brillé dans le naufrage lyonnais.
Pourtant, le talent issu de la Right to Dream Academy au Ghana n’a jamais su capitaliser sur ses débuts merveilleux. Mais est-ce réellement sa faute ? Dans un contexte rhodanien très complexe en début de saison, Nuamah a perdu du temps, comme tout l’effectif rhodanien, durant deux mois avec Fabio Grosso. Le goût du technicien italien à changer ses plans sans raison n’ont pas permis au natif de Kumasi d’enchaîner pour prendre ses marques dans un effectif lyonnais perdu sous la direction du champion du monde 2006. Titulaire indiscutable avec Pierre Sage, Nuamah a montré un échantillon de son talent mais cela ne se traduit pas encore dans les statistiques (1 but et 1 passe décisive en 14 matches).
Un traumatisme avec le Ghana et un retour à l’OL incertain
Et alors qu’il montait légèrement en puissance avec les Gones, le jeune Ghanéen s’est rendu en Côte d’Ivoire rempli d’espoirs avec ses Black Stars. Pourtant, son voyage dans l’ouest de l’Afrique s’est transformé en vrai cauchemar. Déjà pas considéré comme un titulaire par Chris Hughton, son sélectionneur, l’ailier droit n’a pas su renverser la vapeur malgré une entrée intéressante lors de la première journée face au Cap-Vert (1-2). Pire encore, il a assisté au naufrage des siens lors des deux dernières rencontres. Menant 2-0 à la 90e minute de la dernière journée de poules, les coéquipiers d’André Ayew ont été repris dans les dernières minutes par le Mozambique (2-2). Un tremblement de terre qui enterre à 99% les espoirs de qualification pour les finalistes de l’édition 2015.
Et comme les malheurs ne s’arrêtent pas là pour Ernest Nuamah, son retour dans la capitale des Gaules pourrait être moins chaleureux que prévu. Même si la direction rhodanienne compte assurément sur son talent pour se maintenir, les récentes arrivées pourraient compromettre son statut de titulaire inamovible. En effet, alors que Gift Orban et Malick Fofana ont débarqué en provenance de La Gantoise, la venue probable d’Arnaut Danjuma pourrait encore plus tronquer le temps de jeu du transfuge de Nordsjaelland. Désormais, ce dernier est attendu au tournant : il devra montrer plus pour s’affirmer comme intouchable aux yeux de Pierre Sage et pour bousculer la hiérarchie avec le Ghana. Cela passe forcément par de grosses performances…
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