À 34 ans, André Ayew en a vu des vertes et des pas mûres. Joueur emblématique de l’OM avec qui il a connu les joutes de la Ligue des Champions et triomphé à l’échelle nationale (2 Coupes de la Ligue et 2 Trophées des Champions), international ghanéen fort de trois participations en Coupes du Monde avec les Black Stars (2010 – 2014 – 2022), le milieu de terrain commence à avoir un peu de bouteille, et c’est un euphémisme. Pourtant, il se souviendra probablement de cette dernière semaine de janvier 2024, émotionnellement chargée.
Très peu utilisé depuis son arrivée libre au HAC en novembre (31 minutes de jeu en Ligue 1), le Ghanéen avait d’abord vu ses débuts être gâchés par une expulsion, seulement deux minutes après son entrée en jeu face à Nantes. Une sortie oubliable, et qui aura eu raison de lui les semaines suivantes avec uniquement quelques petites apparitions furtives. Si la CAN pouvait ressembler à une bouffée d’oxygène pour un joueur en perte de vitesse ces derniers mois, le natif de Seclin a finalement regagné la Normandie d’un bagage lourd de déception, après l’élimination des Blacks Stars dès la phase de groupe du tournoi.
Un doublé héroïque pour son premier match de 2024 avec le Havre
Revenu prématurément de la CAN cette semaine au Havre, André Ayew avait eu droit à quelques chambrages potaches de la part de ses partenaires, signe de la bonne ambiance qui règne dans le vestiaire normand. Forcément frais pour son retour, lui qui n’a participé qu’à 70 minutes de jeu lors de la CAN (29 minutes contre le Cap-Vert, 45 contre le Mozambique), le gaucher n’a pas perdu de temps avant de retrouver les pelouses de Ligue 1. Face à Lorient ce dimanche, son entraîneur Luka Elsner avait décidé de faire appel à lui. Une confiance rapidement rendue par le joueur. Entré à la 70e minute de jeu lorsque les Havrais étaient encore menés au score (2-1), Ayew, très remuant, a endossé un costume assez large dans son couloir.
Relais fiable et souvent recherché par ses partenaires, le fils d’Abedi Pelé n’a d’ailleurs eu besoin que de 15 minutes pour s’offrir son premier but depuis son retour en Ligue 1, lui qui l’avait quittée en 2015 pour Swansea. Une égalisation de la tête et sur coup-franc comme il en a toujours eu le secret, avant le clou du spectacle quelques minutes plus tard. Alors que Mohamed Bamba pensait offrir la victoire à Lorient dans le temps additionnel (3-2, 90+1e), Ayew a en effet douché les ardeurs bretonnes en inscrivant dans la foulée un retourné acrobatique exceptionnel. «Ce n’est pas un hasard si les choses se sont passées comme ça, il y croit et a l’envie d’aider. Il sait que le groupe est jeune et manque parfois de confiance ou de compréhension. C’était l’objectif avec un joueur comme ça», a loué son entraîneur, Luka Elsner, après la rencontre. Une merveilleuse façon de clôturer une semaine décidément riche en émotions, et de permettre au HAC de se rapprocher à petit feu de son objectif de la saison : le maintien.
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