Ghana : Nana Akufo-Addo hésite à signer la loi anti-gay face aux pressions économiques et sociales

Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo

Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, se retrouve au cœur d’un débat complexe alors qu’il envisage de signer ou non un projet de loi controversé contre les pratiques LGBTQ+ adopté par le Parlement du pays la semaine dernière. Cette décision, qui suscite des réactions diverses au sein de la société ghanéenne et sur la scène internationale, est étroitement liée à des considérations économiques et sociales cruciales pour l’avenir du Ghana.

Le président Akufo-Addo a récemment annoncé qu’il ne signerait pas le texte anti-gay tant que la Cour suprême du Ghana n’aurait pas statué sur son cadre légal. Cette position prudente intervient après des avertissements émanant du ministère ghanéen des Finances, soulignant les risques économiques importants encourus si le projet de loi était promulgué.

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Le Ghana traverse actuellement l’une des périodes économiques les plus difficiles de son histoire, avec une inflation record avoisinant les 25%. La dépréciation du cedi ghanéen face au dollar ajoute une pression supplémentaire sur l’économie du pays. Des pertes potentielles de plusieurs milliards de dollars de financement de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international sont à craindre si le Ghana adopte une législation jugée contraire aux droits humains fondamentaux.

Ce dilemme souligne également les divisions au sein de la société ghanéenne. Bien que la nouvelle loi ait été soutenue par les principaux partis politiques du pays, sa promulgation suscite des inquiétudes quant à son impact sur les libertés individuelles et les droits des minorités. Le président Akufo-Addo, soucieux de respecter la volonté démocratique tout en prenant en compte les implications économiques et juridiques, se retrouve face à un équilibre délicat.

Il convient de noter que cette loi anti-gay est controversée depuis ses débuts, mais sa progression au Parlement a amplifié les débats tant au niveau national qu’international. Le président Akufo-Addo avait auparavant déclaré qu’il signerait la loi si une majorité de Ghanéens le souhaitaient, mais les récentes mises en garde concernant les conséquences économiques pourraient influencer sa décision finale.

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La situation actuelle au Ghana met en lumière les tensions entre impératifs économiques, considérations sociales et respect des droits fondamentaux. La décision du président Akufo-Addo de ne pas signer la loi anti-gay pour le moment reflète la complexité des défis auxquels est confronté le pays et souligne la nécessité d’un examen minutieux de toutes les implications avant toute action.

Afriksoir

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