Ces nouveaux nomades qui parcourent le monde et questionnent nos modes de vie

Qui n’a jamais fantasmé devant la perspective d’un aller simple ? De partir, un beau matin, laissant ses obligations professionnelles et son quotidien pour des contrées lointaines aux mille fables? Dans la veine de Into the Wild (le film de Sean Penn contant l’histoire vraie de Christopher McCandless, un étudiant brillant fraîchement diplômé préférant brûler ses papiers et renvoyer ses économies pour vivre dans la nature), nombreux sont ceux qui succombent désormais à cette vie de nomade 2.0.

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Comme Cass (@cassadvantures), une Australienne de 23 ans originaire de Brisbane, qui parcourt le pays, seule, dans son van vintage. “Au début, je me donnais un an. Maintenant, ça fait 14 mois que je voyage et j’ai encore tellement à voir. Ce qui devait être une expérience est devenu un mode de vie à partentière basé sur la liberté et une flexibilité absolue.” En ce moment en Tasmanie, elle évoque aussi ses conditions de vie séduisantes, dans une Australie “aux loyers démesurés et au rythme de vie infernal”. Un constat économique réel, doublé, pour certains, d’une perte de confiance en des sociétés capitalistes globalisées. Comme l’expliquent également le duo Illiès et Camille (@artisandedemain), parti il y a sept ans à bord d’un 4×4 Toyota à l’autonomie totale : “Au départ, lorsque nous avons décidé de voyager en Afrique du Sud, nous étions assez désillusionnés sur l’avenir de notre planète. Nous sommes partis en quête d’histoires qui montrent un monde meilleur.” À l’initiative d’une série de documentaires, comme autant de modèles alternatifs inspirants, sous le label Les artisans de demain, ils mettent ainsi en lumière ces peuples d’irréductibles, résistant à l’appel de la mondialisation. Intrigués par les régions où la longévité est la plus haute au monde, ils se sont rendus de l’Himalaya, à la rencontre du peuple Wakhi, à l’île d’Ikaria au cœur de la mer Égée. “Sur cette île, une personne sur trois vit plus de 100 ans. C’est fascinant de s’immerger à nouveau dans un quotidien et d’y chercher les similitudes.”

Actuellement en immersion dans les montagnes frontalières de l’Arabie Saoudite et du Yémen, aux côtés de la tribu de la Thiama, ils observent comment vivent ceux que l’on surnomme les “hommes-fleurs”. Descendants de guerriers ancestraux, ils continuent de porter des couronnes de végétaux colorés pour afficher leur singularité culturelle avec le reste du pays. Pour d’autres, les pérégrinations prennent la forme d’un véritable projet éducatif. Sur la route depuis 2008, la famille américaine Mali Mish (@mali.mish) quadrille le globe avec leurs trois enfants âgés de 2 à 15 ans. Étudiant par correspondance, ils ont déjà visité 49 États des USA, 47 pays, 4 continents et se dirigent actuellement en direction d’Ushuaïa. “Le voyage les a formés en tant qu’individus avec les impératifs qu’il favorise : être ouverts, accepter les autres, être aventureux… Et si tout change autour d’eux nous restons leur noyau dur.” Pionniers du genre, ils ont commencé leur parcours sans Internet. Et s’ils s’affichent désormais sur Instagram, ils regrettent un peu l’authenticité de l’avant, fait d’imprévus et d’un quotidien vécu plus que documenté. Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil au hashtag #vanlifediaries pour prendre l’ampleur du phénomène.


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