Les circuits du bois de rose : du Ghana à la Chine

Power Dynamics in African Forests : The Politics of Global Sustainability

© IRD – Symphorien Ongolo

Acteurs clés, circuits informels et arrangements stratégiques

L’étude révèle qu’il n’existe, à ce jour, pas d’accord formel entre l’Etat ghanéen et la chine pour une meilleure régulation de la filière bois de rose. « De nombreux acteurs chinois et gouvernants ghanéens profitent de l’opacité et du statut informel de cette filière, constate Symphorien Ongolo, chercheur en science politique et spécialiste de la gouvernance des forêts tropicales à l’IRD. A ce titre, certains usent de leurs positions administratives et politiques pour maintenir un statu quo et empêcher toute tentative de mise en ordre de la filière. » Dans ce pays, l’essentiel des transactions autour du bois de rose repose sur un système informel d’arrangements à divers niveaux, impliquant leaders communautaires dans les zones d’exploitation, élites politiques, opérateurs chinois et leurs intermédiaires locaux, ainsi que gardes forestiers, policiers, douaniers, etc. « Du point de vue des relations sino-africaines souvent teintées de controverses, ce travail de recherche contribue à apporter des éclairages et une analyse empirique détaillée sur les transformations récentes des processus de gouvernance des ressources naturelles et les défis de durabilité qui y sont associés dans le contexte d’une expansion croissante de l’influence chinoise en Afrique », ajoute le chercheur. D’ailleurs, ce dernier est coordinateur scientifique d’un ouvrage – Power Dynamics in African Forests : The Politics of Global Sustainability – qui traite des dynamiques de pouvoir entre les acteurs impliqués dans la gouvernance des forêts.

Publication : Baidoo A., Meral P., Ongolo S. 2023. Chinese-driven Ghana rosewood trade : Actors and access dynamics. Geoforum, 146, 103871. https://doi.org/10.1016/j.geoforum.2023.103871

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