Brest – Monaco, un vrai choc de prétendants à la Ligue des champions

Ligue 1 (30e journée). Stade Brestois – AS Monaco, ce dimanche (17 h 05)

Le duel entre les poursuivants du Paris SG, Brest, 2e de Ligue 1 avec 53 points, et Monaco, 3e (52), dimanche après-midi au stade Francis-Le-Blé, offre une opposition de style entre deux entraîneurs singuliers et deux équipes aux dynamiques contraires.

Deux coachs aux personnalités distinctes

Si Brest devrait battre cette saison son record historique (54 points en 1986-1987), le club breton le doit grandement à Éric Roy. Arrivé en janvier 2023, avec pour seule expérience d’entraîneur vingt mois sur le banc niçois en 2010-2011, il a vite été adopté.

Il s’est d’abord appuyé sur le staff présent : Bruno Grougi et Julien Lachuer. Puis son projet collectif, en collaboration avec les joueurs, et son calme en toute circonstance lui ont valu le titre de « King Eric » décerné début mars par le kop de Francis-Le-Blé, qui avait aussi déployé une banderole « Longue vie au Roy ».

Aussi, s’il estime son club lésé par certaines décisions arbitrales, sa voix porte. Mais son homologue Adi Hütter désamorce. « L’arbitre de la rencontre (Ruddy Buquet) sera expérimenté, rétorque l’Autrichien. Je ne pense pas qu’il tiendra compte de ce type de remarques ».

Comme toujours, Hütter se focalisera sur son équipe, à qui il demande contre-pressing, engagement dans les duels et implication offensive de tous les instants. « Je préfère gagner 5-2 comme ça, plutôt que 1-0 », assurait-il d’ailleurs après la victoire, mal maîtrisée, à Metz le 30 mars.

« Le coach ne change pas, explique Denis Zakaria qui l’a connu à Berne, puis Mönchengladbach. Il a l’expérience, il sait comment faire. »

Défense contre attaque

Si la défaite à Lyon (4-3) lui a coûté sa place de meilleure défense de L1, Brest (désormais 4e avec 27 buts encaissés derrière Nice, 22, Paris, 24 et Lille, 25) est l’équipe de l’élite qui gagne le plus de duels. Mais aussi celle qui récupère le plus de ballons.

Ce point fort défensif est une marque de fabrique collective. Les milieux bénéficient du travail des attaquants. Roy peut regretter la suspension de Pierre Lees-Melou, taulier et symbole de l’abnégation bretonne. Mais Monaco se déplace aussi sans son maître à jouer, Aleksandr Golovin, blessé à la cheville gauche, et dont la saison semble terminée.

« On n’a pas de joueur similaire pour le remplacer, souffle Hütter. Mais il y aura plusieurs options ». Et l’Autrichien de citer Ben Seghir, Akliouche ou Minamino, trois éléments très en forme.

Car Monaco, 53 buts, deuxième meilleure attaque derrière Paris, offre cette saison un jeu spectaculaire. Hütter prévient : « Il y aura de la rotation sur le plan offensif dans les prochains matches. On a besoin de chaque joueur. Chacun sera important et pourra être décisif. Je veux que tous soient concernés. »

Ainsi, le capitaine Wissam Ben Yedder, en fin de contrat et qui n’a plus marqué depuis huit matches, ou Breel Embolo, de retour de blessure, seront essentiels dans le final.

Dynamiques contraires

Si Hütter fera tourner, c’est que Monaco débute à Brest « une semaine très importante, avec de grands chocs », insiste-t-il. L’équipe de la Principauté accueille mercredi Lille en match en retard de la 29e journée, puis se déplace à Lyon.

Trois résultats positifs assureraient le podium à des joueurs qui ont « faim de Ligue des champions », lance Zakaria. « On est jeunes. Pas mal d’entre nous ne la connaissent pas, on veut la jouer », prévient-il.

Après avoir renoué avec la victoire à Louis-II contre Rennes (1-0), Monaco est invaincu depuis six matches (quatre victoires, deux nuls). « On entend poursuivre longtemps cette série », insiste Hütter.

En face, Brest marque le pas depuis cinq journées, avec des défaites contre Lens et Lyon, des victoires étriquées contre Lorient (1-0), voire Metz (4-3).

Un effectif moins fourni que ses concurrents et une potentielle nervosité à mesure que l’Europe approche pourraient grever l’élan des Brestois.

Pour ne pas le perdre, il faudra, après Monaco, prendre des points à Rennes ou Toulouse. Mais surtout garder la dynamique à domicile (2e meilleur bilan de L1) contre Nantes et Reims.

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