La sous-commission Économie et Finances a ouvert le bal des travaux en plénière du Dialogue national inclusif (DNI) ce mardi 23 avril. À travers de profonds échanges supervisés par le Bureau national du DNI dirigé par Monseigneur Jean Patrick Iba-ba, la tendance se dévoilant concernant la nouvelle orientation de l’économie gabonaise est l’abandon de l’économie de rente pour une économie plus productive. Mais l’on évoque aussi la réappropriation par les Gabonais des activités commerciales de proximité.
Visiblement, les contributions des Gabonaises et Gabonais pour la réappropriation de leur économie et surtout pour une nouvelle orientation, ont conduit les commissaires de la sous-commission Économie et Finances à pencher pour une économie plus productive contrairement à l’économie de rente sur laquelle a reposé le pays pendant des décennies. À l’occasion de la première plénière du Dialogue national inclusif (DNI), ce mardi 23 avril, dans le but de toiletter le rapport présenté, le professeur Gabriel Zomo Yebe, président de la commission Économie et Pierre Claver Mfouba, président de la sous-commission Économie et Finance, ont apporté des éclaircissements sur ce qui s’est fait et dit lors de ces travaux.
Pendant ses 14 années de magistère, Ali Bongo et ses différents gouvernements ont prôné la diversification de l’économie gabonaise, sans réel impact sur le chômage dans le pays. Des chiffres en relation avec la création d’emplois sont souvent énoncés, mais la réalité reste que le taux de jeunes Gabonais sans emploi est tout aussi élevé. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le pays enregistre un taux de chômage global de 21,5%, dont 38% chez les jeunes.
La sous-commission Économie et Finance a donc travaillé sur la nouvelle orientation de l’économie gabonaise dans le but de trouver des solutions à toutes ces problématiques. Pour la nouvelle économie gabonaise, Pierre Claver Mfouba est on ne peut plus clair. «Nous allons clairement partir de cette économie de rente qui nous a très mal servi, qui n’a pas permis le développement de notre pays à la hauteur de nos ambitions et de nos ressources, pour aller vers une économie productive, une économie où la création de richesses sera essentiellement faite par les Gabonais qui ont montré, dans ces échanges, leur détermination à s’approprier leur économie dans tous les secteurs», a-t-il indiqué.
Cette orientation ayant été actée par les commissaires, dans l’immédiat, la solidarité des Gabonais dans le financement des activités commerciales, les activités de proximité sera mise à l’épreuve. «Désormais, nous voudrons que notre argent nous serve à nous-même. Pour cela, une banque populaire, une banque mutualiste pourrait aider à régler les problèmes de financement des commerces de proximité, en facilitant les crédits, en mobilisant l’épargne», a ajouté le président de la sous-commission Économie et Finance. Il ajoute également que «toutes ces activités peuvent être enclenchées immédiatement».
Rapport de cette sous-commission présenté par le président de la Commission, ce dernier se réjouit de la réussite de ce grand oral. «Ça s’est très bien passé. Il y a eu quelques petits amendements, des rajouts. Les membres du Bureau du Dialogue sont également des Gabonais. Ils peuvent aussi proposer quelques pistes de solutions que nous avons d’ailleurs acceptées», a-t-il dit, faisant remarquer que «globalement, les contributions des Gabonais ont été acceptées, validées».
Il s’en réjouit d’autant plus qu’il estime qu’ils viennent de tracer une route, un chemin mène vers un Gabon qui aura une économie de production, diversifiée et créatrice d’emplois. «Nous sommes, petit à petit, en train de baliser ce cheminement. Nous allons continuer avec les sous-commissions, aussi importantes que la première», a-t-il promis.
Articles similaires
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.