Ligue 1 | OL – Monaco (3-2) : Lyon, toujours plus haut : « On ne rend jamais les armes »

Cet OL est taillé dans un bois différent. Dur, épais, à la cuirasse étanche. Opposé au dauphin du Paris Saint-Germain, Lyon a ouvert en grand les portes d’un 12e titre de champion des Parisiens après sa victoire face aux Monégasques dimanche (3-2). Un succès bâti dans la difficulté, et permis grâce à un sens aigu de la résilience, sans oublier ce refus de la défaite si prégnant depuis le début de l’ère Pierre Sage.

Il fallait aussi réagir après la correction reçue au Parc des Princes face à un PSG (4-1) dont il croisera à nouveau la route en finale de la Coupe de France, le 25 mai. En attendant l’acmé d’une fin de saison qui s’annonce palpitante, l’Olympique lyonnais veut s’offrir un ticket européen par la voie classique, celle du championnat. Après une minute de jeu seulement et l’ouverture du score de Wissam Ben Yedder, le précieux sésame semblait déjà s’évaporer. Mais cette équipe a quelque chose en plus, comme habitée.

« C’était un match fou, un match plaisant à jouer, a reconnu le sourire aux lèvres le défenseur lyonnais Duje Caleta-Car à Amazon après la rencontre. Il y a une raison pour laquelle ils (Monaco, ndlr) sont deuxièmes au classement. Notamment après ce premier but inscrit. Ça n’était pas facile mais encore une fois, notre équipe est dingue. On ne rend jamais les armes. On continue et finalement on mérite cette victoire. »

Revenu au score et même repassé devant avant la pause, l’OL le doit à des actions construites et une projection constante de ses milieux, à l’image d’un Maxence Caqueret inspiré sur le but de Saïd Benrahma (26e). Le déséquilibre assumé s’est payé cher sur l’égalisation du capitaine monégasque (60e). Avant la délivrance incarnée par un joueur, jeune et pétri de talent : Malick Fofana (19 ans). Tout juste titulaire d’un permis de conduire, l’ailier belge a été flashé en excès de vitesse pour prendre le meilleur sur l’arrière-garde monégasque, avant de tromper Radoslaw Majecki d’une frappe pleine de sang-froid au premier poteau (84e).

Un but à l’image du joueur, et de l’homme : « Je suis un joueur très rapide, et en dehors des terrains je suis calme, » a révélé l’intéressé au micro d’Amazon. Avec un banc prêt à contribuer, Pierre Sage peut regarder sans craindre le dernier choc de la saison en Ligue 1, face aux Lillois le 6 avril. L’ambition chevillée au corps, les Lyonnais n’ont plus peur de rien : « On veut aller le plus haut possible, rappelle Caleta-Car au micro d’Amazon après la rencontre. Il reste trois matches et chaque victoire sera importante. Il faut qu’on célèbre ça un peu et qu’on se projette sur la suite. » La suite, c’est peut-être bien une qualification inespérée pour l’Europe.