Pourtant, tout avait bien commencé pour le Monaco Basket Association samedi soir à l’Accor Arena de Paris Bercy.
En route pour écrire l’histoire de la compétition avec l’objectif de remporter une troisième fois le Trophée Coupe de France (une grande première pour un club), les Monégasques ont pris d’entrée de jeu le taureau par les cornes. Des variations en défense qui gênent Alençon, un adversaire qui a du mal à trouver du rythme dû à l’activité des joueuses d’Olga Tarasenko.
Une recette appliquée à la lettre, et de l’autre côté du terrain ça va très vite. Lucie Laroche est en feu, et valide un 12-0 des siennes en moins de trois minutes (12-0). Un scénario idéal. Mais les pensionnaires de Damigny vont subitement se réveiller et refaire leur retard au fil des minutes.
Le momentum change complètement avec des pensionnaires de Damigny plus agressives et qui se sont réajustées (22-23). Il y a bel et bien match entre les deux équipes qui se retrouveront dans la lutte pour la montée en Ligue 2 Féminine.
Durant joue un mauvais tour au MBA
Le mano a mano se met en place au cœur du deuxième quart-temps, avec des échanges de leads au tableau d’affichage. Mais finalement à la pause, c’est le MBA qui vire devant d’une courte tête (40-38) grâce notamment à 14 points de Kimsy Demontoux, meilleure meneuse du championnat. Tout reste donc à faire, avec encore 20 minutes à jouer.
Au retour des vestiaires, la lumière s’est subitement éteinte. Alençon presse fort sur demi-terrain, et le MBA va complètement déjouer lors de cette deuxième période en inscrivant seulement 25 points. Bien loin de ses standards habituels. Et dans un tel choc, perdre autant de ballons, concéder de nombreux rebonds offensifs ne pardonnent pas. Un 13-2 en cinq minutes au cœur du troisième quart-temps valide l’inversement de la tendance.
Et s’il fallait sortir une joueuse du chapeau ? Ashunae Durant qui a fait les beaux jours du club de la Principauté pendant trois saisons auparavant, et qui a joué un bien vilain tour à ses anciennes coéquipières. L’intérieure américaine a régné en maître pour finir avec 17 points, 12 rebonds et cinq passes décisives. Une sacrée ligne de stats. Au bout du compte, la défaite fait mal aux têtes (65-84). Monaco va vite devoir passer à autre chose pour ne pas tout perdre lors de cette fin de saison. Il faut sécher les larmes, et se remettre au travail. Car il y a encore une montée à aller chercher, et les moyens sont là pour y parvenir.
Olga Tarasenko, entraîneur du MBA: « La fierté tout de même d’avoir été à Bercy »
Olga Tarasenko, coach du Monaco Basket Association, qui réalise un excellent travail cette saison, veut que ses joueuses tournent rapidement la page.
Avec en ligne de mire, une fin d’exercice qui s’annonce excitante.
Quel sentiment domine après cette finale?
Avant toute chose, on peut se dire qu’on a fait du bon boulot en arrivant jusque-là malgré tout. Au départ, ce n’était pas un objectif, et puis on s’est pris au jeu. Il y a de la fierté tout de même d’avoir été à Bercy avec ces filles. Ça n’enlève rien que c’est une défaite difficile, il y a de la déception évidemment. Mais c’était une belle aventure.
Vous avez coincé en deuxième période. Qu’est-ce qui s’est passé?
Nous avons eu une panne d’adresse, ce qui n’a pas été le cas d’Alençon qui en a profité. Nous ne sommes pas parvenues à stopper leur agressivité. Peut-être que je tire un peu trop sur les joueuses aussi. On arrive à un stade de la saison où la fatigue se fait plus ressentir. Nous n’avons pas l’habitude de perdre cette année, on doit se relever et se concentrer sur les play-offs.
Justement, il reste trois matchs pour aller chercher une éventuelle montée en Ligue 2…
Oui, il faut se mobiliser et oublier. Les filles veulent rester invaincues à la maison avec deux matchs encore, et tout faire pour se placer au mieux. C’est complexe dans cette poule avec un point average qui ne nous avantage pas forcément. Tout le monde peut battre tout le monde, il faut croire en nos chances.
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