Siégeant habituellement au palais Léon Mba en remplacement du député élu après sa nomination au gouvernement, les colistiers des élus nationaux ne devraient plus avoir ce privilège si la proposition y relative issue du Dialogue national inclusif est érigée en loi.
Certains, bien qu’élus députés dans leurs localités d’origine, n’avaient presque jamais siégé au palais Léon Mba ou n’y avaient effectué qu’un bref détour avant de retourner au gouvernement ou dans la haute administration publique. Au Gabon, le mandat de député pourrait désormais être incompatible avec le poste au sein du gouvernement. Il faudra donc choisir entre être député et attendre une éventuelle nomination en tant que ministre de la République. C’est, en tout cas, une des propositions faites au terme du Dialogue national inclusif dont le rapport final a officiellement été remis au président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, ce mardi 30 avril.
Les colistiers qui siégeaient à l’Assemblée nationale en remplacement de leurs titulaires n’auront donc plus ce privilège. Ils devront se contenter d’accompagner le député élu dans le cadre de ses missions législatives dans leur localité. Si les Gabonais préconisent que cette proposition soit traduite en loi, c’est notamment pour éviter des votes de complaisance au sein de la «Maison du peuple» et renforcer ainsi l’indépendance des élus nationaux vis-à-vis du gouvernement. Au Gabon, les ministres devront donc être «piochés» dans la société civile, chez les intellectuels, les spécialistes de divers domaines, dans l’armée et toute autre corporation.
Au bureau du DNI, on assure que cette proposition ne concerne pas en réalité uniquement les députés, mais tous les mandats électifs. Les colistiers des élus locaux (sénateurs, maires, etc.) sont également visés. Il s’agit, précise le rapport, d’«interdire le cumul de fonction de membre du gouvernement avec toute autre fonction ou mandat électif».
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