Au fil des dernières années, l’armée malienne s’est significativement renforcée avec le soutien de partenaires internationaux, notamment la Russie. Cette montée en puissance s’est manifestée par des succès notables, comme la reprise de la ville de Kidal. Récemment, cette dynamique s’est illustrée par l’élimination de plusieurs figures clés du terrorisme dans la région, affirmant ainsi la capacité accrue des forces armées maliennes dans la lutte contre l’insurrection.
Le renforcement des capacités militaires maliennes a conduit à des opérations significatives, notamment celle ayant mené à la neutralisation d’Ali Sekou, alias Diouraydi, un autre chef djihadiste de haute importance, plus tôt en avril. Ce contexte opérationnel intense a préparé le terrain pour un autre succès majeur : l’élimination d’Abou Houzeifa, un chef terroriste de renom, dans la région de Ménaka.
Dans le nord-est du Mali, près de la région des trois frontières, une opération ciblée a été lancée contre Abou Houzeifa, qui était arrivé au Mali en 2012 et avait rejoint le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), devenu par la suite l’État islamique au Sahel (EIS). Selon des sources militaires, l’armée malienne, assistée par ses alliés russes, a repéré un campement jihadiste et a engagé une attaque contre le chef terroriste et ses accompagnateurs.
La télévision publique ORTM a relayé les mots de la présentatrice lors du journal télévisé, annonçant que « l’armée malienne vient d’éliminer ce dimanche 28 avril un ennemi de la paix en la personne d’Abou Houzeifa ». Le communiqué de l’état-major qui a suivi a confirmé sa mort, soulignant la notoriété d’Abou Houzeifa et sa responsabilité dans diverses attaques violentes.
Les implications de sa disparition sont profondes, surtout compte tenu de son lien avec l’embuscade de Tongo Tongo en 2017, où des forces spéciales américaines et nigériennes avaient été tragiquement tuées. Le Département d’État américain avait mis sa tête à prix pour 5 millions de dollars, signe de l’importance de cette figure dans le réseau terroriste global.
En parallèle à ces opérations ciblées, la situation sécuritaire au Mali reste précaire. Les rapports de l’année précédente montrent une augmentation des violences dans le centre du Mali, tandis que la région de Ménaka reste relativement stable mais volatile. Ces développements montrent l’engagement continu et complexe du Mali et de ses alliés dans la lutte contre le terrorisme et la stabilisation de la région.
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