Après 20 ans d’hibernation, le Gabon acquiert 3 navires pour relancer sa Société industrielle et frigorifique

La relance de cette société gabonaise permettra selon les autorités de développer une véritable industrie de transformation des ressources halieutiques au Gabon

La Société industrielle et frigorifique du Gabon (Sifrigab) va enfin relancer ses activités après 20 ans d’hibernation. En tout cas, les démarches y relatives ont été enclenchées avec la réception, le 28 avril dernier au port d’Owendo, de trois navires turcs. Le ministre en charge des Transports, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma en personne, a procédé à la réception desdits navires.

Dans le détail, apprend-on, « Il s’agit notamment de trois chalutiers qui vont rentrer dans le patrimoine de Sifrigab pour optimiser les ressources en matière de pêche en respectant la réglementation en vigueur en République Gabonaise ». Pour la circonstance, Loïc Ndinga Moudouma a déclaré : « Augmenter […] notre flotte de pêche va certainement pouvoir nous faire appliquer de meilleurs coûts pour nos produits halieutiques. Cette nouvelle acquisition est aussi nécessaire dans le sens où, dans notre région du golfe de Guinée, 40% des protéines que nous consommons viennent du Gabon ».

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Construite en 2003 et inaugurée en 2005, la Sifrigab n’est jamais entrée en production faute d’équipements adéquats. Pourtant l’usine devait produire du poissons frais, congelé, séché, fumé et salé. Sans oublier la fabrication de conserves de thon. Sa production devait être destinée à la fois aux marchés national et international, et devait permettre de créer entre 1000 et 3000 emplois directs et indirects. Construite sur une surface de 2 hectares, l’usine est dotée d’une capacité de stockage de 4000m2 et d’une capacité de chambre froide pour les produits surgelés de 1 100 tonnes.

La relance de cette société gabonaise permettra selon les autorités de développer une véritable industrie de transformation des ressources halieutiques au Gabon. Dans ce sens, le pays espère, d’ici 2025, parvenir à transformer localement, 25 000 tonnes de thons pêchés dans ses eaux.