Gabon : 18 000 adhérents, un siège… les conditions pour la création d’un parti politique | Gabonmediatime.com
La clôture du Dialogue national inclusif le 30 avril dernier sonne sans aucun doute le glas de la pléthore des formations politiques qui pullulent au Gabon. Et pour cause, les conclusions du Rapport final de ces assises qui ont réuni l’ensemble des couches de la société gabonaise ont préconisé un durcissement des conditions de création et de maintien des partis politiques. Toute chose qui devrait permettre de mettre fin à l’existence des partis fantoches et autres groupements politiques mercantilistes.
Lors de son discours de circonstance, la ministre de la Réforme des Institutions, Murielle Minkoué Mintsa, par ailleurs rapporteur du Dialogue national inclusif, a décliné de manière plus détaillée les propositions de conditions qui devraient régir la création des partis politiques. Des mesures plus contraignantes qui passeront inéluctablement par la modification de la loi n°24/96 du 06 juin 1996 relative aux partis politiques.
Durcissement des conditions de création des partis politiques
Si l’on apprend que le futur législateur pourrait regrouper « les partis politiques et associations assimilées en 4 blocs idéologiques », les conditions de création des partis devraient être encore plus corsées. Après la suspension de l’ensemble des formations politiques, les personnes désireuses de créer et de maintenir leur parti politique devront se soumettre à de nouveaux critères.
Ainsi, pour créer un parti, il faudra « avoir au moins 18 000 adhérents répartis sur l’ensemble du territoire, avoir un siège, un compte bancaire et une liste d’adhérents unique, avoir une idéologie politique clairement identifiée et appartenir à l’un des 4 blocs idéologiques envisagés ». Par ailleurs, pour maintenir son parti politique et associations assimilées, ces derniers devront avoir au moins 5 parlementaires et au moins 30 élus locaux aux prochaines élections et avoir une idéologie politique clairement identifiée.
À noter que le rapport suggère également une interdiction faite aux forces de sécurité et de défense, aux magistrats, aux journalistes des médias publics et aux religieux de militer dans un parti politique. Il faut dire que si jamais l’ensemble de ces recommandations passent le cap de la prochaine constituante, elles pourraient régler la problématique de la création de partis aux relents familiaux et opportunistes qui a longtemps gangrené le paysage politique gabonais.
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