Le destin est parfois taquin, mais il fait souvent bien les choses. Il y a quelques semaines, Xavier Ramassamy, le coach du Smuc basket, a fait « un traçage ADN » avec son frère. Parmi les résultats, il découvre que 29 % de son sang est d’origine béninoise. Un pays dont il ne sait pas grand-chose, mais duquel, depuis le 16 avril, il est officiellement le sélectionneur national, au coeur d’un projet « sur 4-5 ans » qui vise à faire renaître le basket dans le « quartier latin de l’Afrique« , l’un des surnoms du pays.
Basketteur de niveau régional, c’est déjà ce fameux destin qui l’a orienté vers le banc, quand il perd l’usage d’un doigt à 20 ans dans un accident du travail. « Le président de mon club près de Nancy m’a demandé si ça m’intéressait de passer les diplômes, j’ai dit banco. » Sa formation le mènera du Sluc Nancy à l’Asvel, puis vers Tours, Cannes, Douai, la Martinique, Aubenas et enfin Marseille, depuis janvier.
Attrapé par « le virus » de la balle orange, le technicien médical y consacre tout son temps libre. Au point, donc, d’être considéré comme « l’homme de la situation » pour relancer le basket béninois, d’abord chez les hommes, puis chez les femmes et le 3×3. « Le manager est un de mes anciens joueurs, c’est lui qui m’a choisi. Je suis hyper fier. » Le Nancéien de naissance est donc devenu un assidu du championnat local, qui vient de s’achever, et observe ses futurs joueurs. « Il y a ceux qui jouent à l’international aussi, au Japon, aux États-Unis, en Espagne, en Allemagne et bien sûr en France, de la Jeep Élite jusqu’à la N1.«
Un premier rassemblement est prévu en juillet, à Cotonou, la capitale, avant de se lancer dans « les pré-qualifs de la CAN, puis les qualifs, et enfin la CAN si on y arrive« . Pour Xavier Ramassamy, le destin s’écrit de Marseille au Bénin.
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