Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Alassane Seïdou, a lancé officiellement en fin de semaine dernière à Kandi, la phase à Haute intensité de main d’œuvre (Himo), dans le cadre de la mise en œuvre du projet transfrontalier d’appui au renforcement de la sécurité communautaire, à la gestion et à la prévention des conflits liés à transhumance et à la gestion des ressources naturelles Bénin-Niger.
Il s’agit d’une initiative conduite par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en appui aux efforts du gouvernement béninois pour une bonne maîtrise des frontières. La cérémonie officielle de lancement a connu la participation des élus locaux des trois communes bénéficiaires du projet que sont Kandi, Karimama et Malanville, du représentant résident adjoint du PNUD au Bénin, ainsi que des bénéficiaires directs du projet.
Cette phase de Haute intensité de main d’œuvre a pour objectif de mettre les jeunes et les femmes au travail dans les communautés, d’injecter des ressources financières dans l’économie locale, d’offrir des opportunités d’emplois alternatives et de renforcer la cohésion sociale au sein des communautés.
Il s’agit, selon le ministre Alassane Séïdou, de concrétiser l’approche holistique adoptée par le gouvernement dans la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent au Bénin. Le gouvernement, conjointement avec le PNUD, met en œuvre depuis quelques temps un certain nombre de dispositifs visant à renforcer la résilience des populations face aux groupes armés terroristes qui jouent sur les vulnérabilités internes en utilisant pour gagner la sympathie des populations, notamment les jeunes sans emplois et les femmes.
Ainsi, pour cette phase Himo, 300 personnes ont été sélectionnées dans les communes de Karimama, Kandi et Malanville pour bénéficier de l’appui logistique et de l’encadrement technique pour mener des activités génératrices de revenus de leur choix, mais qui profitent à l’ensemble de la communauté.
L’adjoint au Représentant résident du Programme des Nations-Unies pour le Développement au Bénin, El Hadj Oumar Diallo, a, lors de la cérémonie, rappelé les fragilités observées au niveau de la frontière entre le Bénin et le Niger que sont entre autres : l’existence de conflits communautaires, l’éternel problème de transhumance qui est la source des conflits entre agriculteurs et éleveurs, le manque de perspectives pour les jeunes et les femmes. Des fragilités qui constituent des atouts exploités par les groupes terroristes.
Les conséquences d’une telle situation, souligne-t-il, interpellent le PNUD qui a sollicité et obtenu une assistance au Fonds des Nations Unies pour le financement du projet transfrontalier d’appui au renforcement de la sécurité communautaire, à la gestion et à la prévention des conflits liés à transhumance et à la gestion des ressources naturelles Bénin-Niger. L’objectif est de consolider la cohésion sociale, d’offrir des opportunités socio-économiques d’emplois aux femmes et aux jeunes de certaines localités de la frontière entre le Bénin et le Niger, afin d’accroître leur résilience.
La maire de Kandi a, quant à elle, remercié le gouvernement pour les efforts déployés en vue d’augmenter la résilience des populations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Elle note avec satisfaction la prompte réaction des autorités gouvernementales face à la menace des groupes djihadistes. Mme Zinatou Saka Osséni Alazi a aussi fait observer que le gouvernement s’évertue à affronter les questions de développement malicieusement exploitées par les groupes armés terroristes pour appâter les populations. La cérémonie de lancement s’est achevée par la remise des kits et équipements de production aux bénéficiaires venus des communes de Kandi, Karimama et Malanville.
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