Au Mali, un nouveau massacre de civils a été imputé à l’armée malienne et aux mercenaires russes. Selon des témoignages concordants, un terrible drame s’est déroulé le 2 mai 2024 dans le village de Niamana, situé dans le centre du Mali. Des soldats maliens accompagnés de mercenaires russes du groupe Wagner y auraient tué sommairement au moins 13 civils.
Les événements se seraient produits dans le cadre d’une vaste opération militaire menée conjointement par l’armée malienne et le groupe Wagner dans la zone. D’après les récits des habitants, les soldats sont entrés dans le village en début d’après-midi, semant la panique parmi la population. Des civils qui tentaient de fuir ont été abattus par balles, tandis que d’autres, restés dans leurs maisons, ont été froidement égorgés.
Exécutions extrajudiciaires lors d’une opération militaire
Un bilan d’au moins 13 civils tués a été confirmé par une source sécuritaire malienne à Bamako. Cette même source a précisé que l’armée et Wagner mènent actuellement « des opérations d’envergure » dans la région. D’autres témoignages, recueillis auprès d’habitants et d’experts en sécurité, font état de patrouilles et d’incursions régulières dans les villages de la zone Nara-Mourdiah, où sévissent des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda.
Ces sources évoquent un bilan de plusieurs dizaines de civils tués au cours de ces opérations militaires. Si ces tueries de civils, dont l’armée et les mercenaires russes, sont avérées, elles constituent des violations flagrantes du droit international humanitaire. Depuis plusieurs mois, l’armée malienne et ses supplétifs russes du groupe Wagner sont accusés de se livrer à de graves exactions contre les civils maliens.
Fréquentes accusations contre l’arme et Wagner
Ces accusations, provenant de sources concordantes, font état d’exécutions sommaires, de tortures, de pillages et de violences sexuelles. Le 26 janvier 2024, l’exécution sommaire de 25 villageois sans armes à Welingara/Wuro-Ferro, dans le centre du Mali, a été rapportée. Le 7 février 2024, il a été fait état du massacre de 30 personnes, dont des femmes et des enfants, dans le village de Moura, également situé dans le centre du Mali. En mars 2024, des exécutions sommaires et disparitions forcées de plusieurs dizaines de civils dans la région de Mopti ont été rapportées.
Ces exactions ont été dénoncées par de nombreuses organisations de défense des droits humains, dont Human Rights Watch, Amnesty International et la Fédération internationale des droits de l’homme. L’ONU a également exprimé sa préoccupation face à ces informations et a appelé à des enquêtes indépendantes. De son côté, Bamako accuse les organisations de défense des droits humains de propager de fausses informations.
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