Les feux touchent des infrastructures majeures telles que des ministères. Les enquêtes sont en cours mais l’inquiétude des populations ouvre la voie à toutes sortes de rumeurs. Les autorités parlent de « sabotage ».
Que se passe-t-il en Guinée ? Depuis plusieurs semaines, des feux ravagent progressivement des infrastructures de part et d’autre de la capitale. Ministères, marchés, institutions d’État… Les départs de feu, heureusement sans victime mortelle, surviennent chaque semaine depuis le mois dernier et toujours sur des sites considérés comme stratégiques pour le pays. Lundi dernier, c’est le bureau même du ministre de la Culture qui brûlait. À tel point que la présidence parle « d’actions de sabotage » pour « saper les efforts entrepris » par la junte du CNRD.
Avant le ministère de la Culture, les incendies sont notamment survenus dans un dépôt d’équipement d’EDG, l’entreprise publique d’énergie, au marché Madina, poumon économique du pays, ou encore dans un parc de stationnement pour citernes.
Enquêtes en cours
Abdoul Sacko, coordonnateur national des Forces sociales, composées de syndicats et d’acteurs de la société civile, a une autre vision des choses : « La première hypothèse dit que le CNRD est dans une forme d’aveu d’impuissance de gérer le pays. Cette même opinion dit est-ce que ce n’est pas une stratégie qui consiste à détourner l’attention des populations sur l’essentiel qui consiste à un retour à l’ordre constitutionnel. Il y a de quoi s’inquiéter. Mais malheureusement, aucune action valable ne concourt à élucider ces incendies. C’est l’omerta totale », regrette-t-il.
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