l’UE met fin à sa mission de formation militaire

Les Vingt-Sept ont décidé mercredi 8 mai de ne pas reconduire le mandat d’une mission de formation militaire de l’Union européenne au Mali, compte tenu de « l’évolution de la situation politique et sécuritaire » dans le pays.

Alors qu’ils avaient promis de rendre le pouvoir aux civils par les urnes en février, les colonels à la tête du Mali depuis un coup d’État en 2020 ont manqué à leurs engagements et repoussé l’élection présidentielle à une date indéterminée, au prétexte que le pays en proie aux attaques des groupes djihadistes n’est pas stabilisé.

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Les États membres de l’UE « ont décidé d’un commun accord de ne pas proroger le mandat de la mission EUTM (European Union Training Mission) Mali au-delà du 18 mai 2024, à la suite de la revue stratégique et aux consultations menées avec les autorités maliennes », a indiqué la Commission européenne dans un communiqué.

« En onze ans de présence au Mali, EUTM Mali a épaulé, à la demande des autorités, les Forces armées maliennes, ainsi que la force conjointe du G5 Sahel, contribuant à la lutte contre la menace terroriste, par le développement des forces de sécurité et de défense maliennes », poursuit le communiqué.

Rapprochement avec Moscou

L’EUTM a été déployée depuis 2013 pour entraîner et conseiller les forces de ce pays confronté depuis 2012 à la propagation djihadiste : elle a compté jusqu’à 700 soldats d’une vingtaine de pays européens, avant de réduire nettement ses effectifs.

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Faisant de la souveraineté nationale son mantra, la junte qui a pris le pouvoir par la force en 2020 a rompu l’alliance antidjihadiste avec la France et ses partenaires européens, et s’est tournée militairement et politiquement vers la Russie.

La junte s’est assurée contre les djihadistes le concours de personnels qu’elle présente comme des « instructeurs » russes. L’Union européenne dénonce, elle, le recours à des mercenaires du groupe de sécurité russe Wagner, aux agissements décriés dans différents pays.

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« Les voies du dialogue politique et de la coopération sécuritaire et technique restent ouvertes, notamment par l’intermédiaire de la délégation de l’UE à Bamako, par l’opération civile “EUCAP Sahel Mali” et par la cellule régionale de conseil et de coordination de l’UE pour le Sahel », a assuré Bruxelles mercredi.

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