Durant son séjour, Ousmane Diagana devrait être reçu le 9 mai par le président Denis Sassou Nguesso à Oyo, dans le département de la Cuvette. La discussion entre les deux hommes, d’après l’agenda, doit porter sur la gestion des forêts et l’adaptation climatique au sein du bassin du Congo. L’émissaire de la BM doit aussi s’entretenir ce 10 mai à Brazzaville avec le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, ainsi qu’avec des membres du gouvernement en vue de discuter de la mise en œuvre des réformes nécessaires au développement durable du pays.
La BM est, en effet, l’un des principaux bailleurs du Congo avec un portefeuille estimé à 766,72 millions de dollars, soit environ 463, 5 milliards FCFA pour douze projets de développement. Elle compte optimiser la coopération environnementale à travers le soutien aux initiatives liées à la protection forestière, au développement local, à l’énergie renouvelable. « Enfin, le vice-président achèvera son séjour à Pointe-Noire, du 11 au 12 mai, où il visitera des projets d’infrastructures, de santé et de transformation agroalimentaire financés par la Banque mondiale », indique un communiqué de l’institution de Bretton Woods.
Concernant la question environnementale, la République du Congo a bénéficié d’un financement d’environ 25,5 milliards FCFA de la BM via le Fonds de partenariat pour le Carbone forestier. L’enveloppe est destinée à contribuer à la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts ainsi que l’augmentation de la séquestration du carbone – communément appelé Redd+. Elle vise à récompenser les efforts pour réduire 8,4 millions de tonnes d’émissions de carbone jusqu’en 2025, un engagement pris par le gouvernement.
Considéré comme l’une des premières initiatives à grande échelle en Afrique à tester le système Redd+, le programme national de réduction des émissions est mis en œuvre dans les départements de la Sangha et de la Likouala, représentant plus de 12 millions d’hectares de terres et près de 60 % des forêts du pays. Le programme prévoit de travailler avec les entreprises impliquées dans l’exploitation forestière, la production d’huile de palme et l’exploitation minière sur des activités de réduction des émissions, notamment sur l’adoption de techniques d’exploitation forestière à impact réduit ainsi que l’identification et l’évitement de la conversion de forêts à haute valeur de conservation.
Précisons que la visite du vice-président de la BM intervient quelques jours après le sommet des chefs d’État pour l’Association internationale de développement (IDA), tenu le 29 avril dernier, à Nairobi, au Kenya, et l’annonce d’une coalition pour le développement de l’Afrique, possible grâce à une solide reconstitution des ressources de l’IDA.
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