L’acteur Patrick Dempsey au volant d’une Porsche sur le circuit de Monaco : « Une fois dans la voiture, tout semble calme »

Sur son passage dans les stands ou les paddocks, Patrick Dempsey aimante tous les regards, focalise l’attention des photographes. Près d’une décennie après son retrait de la série Grey’s Anatomy, dans laquelle il interprétait l’iconique Dr Mamour, sa notoriété ne s’est pas effritée.

Spectateur régulier du Grand Prix de Monaco en F1 ces dernières années, l’acteur a, pour la première fois, flirté avec les rails lors de plusieurs tours d’exhibition au volant d’une Porsche 911 Carrera.

En copilote d’un jour, l’ancien pilote fantasque Eddie Irvine, jamais avare d’un bon conseil. Pourtant, dans une voiture de course, Patrick Dempsey n’a rien d’un novice puisqu’il fut pilote jusqu’en 2015. Cette année-là, lors de sa quatrième participation aux 24 heures du Mans, il rafle un podium dans la catégorie GTE-AM (2e). Il possède, aussi, sa propre écurie automobile.

Pour Monaco-Matin, il évoque sa passion pour un univers qui l’attirage davantage que les lumières de la télévision ou du cinéma.

Vendredi, vous avez piloté une Porsche 911 Carrera sur le circuit de Monaco aux côtés d’Eddie Irvine. Racontez-nous cette expérience hors-norme ?

Cette voiture est légendaire, on en a tellement entendu parler. Tout était incroyable : l’accélération, la tenue de route, l’équilibre… Je pense qu’Eddie Irvine a passé un bon moment à rouler à nouveau sur le circuit. Il a été merveilleux. C’était génial de l’entendre parler des réglages de la voiture, de ce qu’il aimait quand il conduisait ici. Cet honneur qui m’a été donné de faire un tour à Monaco est un rêve devenu réalité.

En voyant ces voitures rouler tout le week-end à Monaco, on prend conscience des risques démentiels que les pilotes prenaient à l’époque…

Oh oui, incontestablement. Ces voitures, cet environnement et cette vitesse… À chaque accident, à chaque disparition, les voitures se sont grandement améliorées tout comme la sécurité. Donc, aujourd’hui, vous voyez des risques que les gars de l’époque n’auraient pu éviter. C’est ce qui rend cela si spécial, et toujours aussi dangereux, car les gens poussent vraiment les voitures. Ils sont là et vont aussi loin qu’ils le peuvent.

Paul Newman aurait été probablement le plus rapide d’entre nous

Comment gérez-vous la peur en tant que pilote ?

Le plus difficile est la nuit avant la course et avant de monter dans la voiture. Une fois dedans, vous avez juste à réagir à ce qui se trouve devant vous et autour de vous, ce qui requiert évidemment de la concentration. 

J’ai toujours trouvé que, durant les changements de pilotes et lors de l’avant-course, contrôler ses émotions était la partie la plus compliquée. Je pense que l’on ne parle assez de l’aspect mental du sport automobile. Il est vraiment important de rester calme. Chacun a son rituel, ses superstitions qui permettent d’atteindre cet état. Mais une fois que vous êtes dans la voiture, que vous mettez votre ceinture de sécurité et que vous démarrez le moteur, tout semble calme.

Avant Patrick Dempsey, il y a eu James Garner, Steve McQueen et Paul Newman… Que vous inspirent ces trois hommes ? Auriez-vous aimé les affronter sur la piste ?

J’aurais aimé courir contre eux et voir qui était le plus rapide. [rires]Cela aurait pu être intéressant mais je pense que Paul aurait été probablement le plus rapide d’entre nous. Je ne le saurais jamais, je n’ai jamais eu l’occasion de le rencontrer. Récemment, j’ai regardé une vidéo de Revson qui conduisait avec McQueen à Sebring en 1970. Ils ont fini sur le podium et avaient presque battu Ferrari. Tous ont conduit à des époques et avec des voitures tellement différentes. Ils ont eu un impact énorme et étaient tellement passionnés par le sport automobile. Ils étaient de bons pilotes.

J’ai supplié pour avoir ce travail

Patrick Dempsey dans les paddocks du 14e Grand Prix historique de Monaco. Photo Jean-François Ottonello.

Vous interprétez le personnage du pilote Piero Taruffi dans le film « Ferrari » de Michael Mann. Cela n’a pas dû être compliqué de vous convaincre ?

Oh non, j’ai supplié pour avoir ce travail parce que j’ai suivi cette histoire pendant très longtemps. Je pense que Piero Taruffi est un homme qui n’a jamais vraiment eu la reconnaissance qu’il méritait parce qu’il a survécu. Beaucoup de gens sont devenus des héros après leur disparition. Taruffi était un pilote extraordinaire qui a obtenu d’excellents résultats et a entretenu une longue relation avec Ferrari. Le simple fait de faire partie de ce film m’a fait remonter le temps, surtout lorsque nous avons tourné le début des 1000 Miglia, à Brescia. C’était comme sur les photos. Le moment était magique.

Vous avez souvent déclaré que vous vous sentiez plus à l’aise en tant que pilote qu’en tant qu’acteur. Pourquoi ?

Être dans la voiture, en compétition, c’est une question de passion. Enfant, je voulais devenir skieur professionnel et le métier d’acteur est arrivé accidentellement. C’est toujours un peu difficile pour moi, il y a plus de nervosité que dans une voiture de course.

Patrick Dempsey lors du 14e Grand Prix historique de Monaco Photo Jean-François Ottonello.

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