Selon la Loi organique N° 003/2018 du 08/02/2019 portant Code de l’Enfant en République Gabonaise en son article 51, la préscolarisation est obligatoire pour tout enfant de 0 à 5 ans. Cette mesure soulève des questions quant à sa pertinence et à sa mise en œuvre pratique, notamment pour les nourrissons qui sont encore en phase de développement sensoriel et moteur.
Définie comme une période de préapprentissage institutionnalisée où l’enfant se prépare à lire et à écrire en français, la langue d’enseignement est désormais obligatoire pour les enfants de 0 à 5 ans. Cependant, certains soulignent le défi que représente l’intégration de règles et de concepts éducatifs formels pour les enfants de moins de 2 ans, qui sont encore en pleine phase de développement.
Une mesure difficile à mettre en oeuvre
Loi organique N° 003/2018 du 08/02/2019 portant Code de l’Enfant en République Gabonaise en son article 51 rend obligatoire la préscolarisation pour tout enfant de 0 à 5 ans. Cependant, la préscolarisation obligatoire dès la naissance pose des questions sur la faisabilité réelle de cette mesure et sur son impact sur le développement des jeunes enfants.
La préscolarisation vise à développer un ensemble de compétences chez l’enfant, notamment sociales, linguistiques, exécutives, émotionnelles et d’apprentissage. Cependant, dans un contexte où le pays fait face à un déficit important en infrastructures scolaires, notamment pour les enfants en âge préscolaire, la mise en œuvre de cette mesure soulève des défis importants.
Parmi les quelque 700 établissements primaires publics au Gabon, près de la moitié soit 47% ne disposent pas de classes préscolaires. Cette réalité remet en question la capacité du ministère de l’Éducation nationale à fournir des structures adéquates pour la petite enfance, et soulève des doutes quant à la préparation et à la clairvoyance des autorités. Si les préscolaires de 3 à 5 ans sont désormais sous tutelle du ministère de l’Eduaction nationale ceux de moins de 3 ans sont toujours sous la responsabilité du ministère des Affaires sociales. C’est donc à Nadine Nathalie Awanang de trouver un équilibre entre les objectifs de stimulation précoce du développement de l’enfant et les réalités structurelles du pays.
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