Adéquation formation-emploi : enfin une cartographie des métiers prioritaires pour le Gabon ! | Gabonreview.com

 

Les rideaux sont tombés le 13 mai à Nkok sur les Assises nationales sur les métiers et les formations prioritaires pour le développement. Lancée le 10 mai dernier, cette rencontre a permis aux participants d’élaborer une cartographie des métiers et formations essentiels pour le développement du pays. Ce, afin de mieux orienter les apprenants et surtout de résorber efficacement les problèmes d’échecs scolaires, de décrochages et de chômage.

Le président du bureau des Assises nationales sur les métiers, Jérémie Mikombo remettant le rapport desdites assises au Premier ministre, le 13 mai 2024. © Com. Primature

 

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong sima a clos le 13 mai 2024, les travaux des Assises nationales sur les métiers et les formations prioritaires pour le développement Gabon, en présence des ministres de l’Enseignement supérieur, le Pr Hervé Ndoume Essingone, du ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq et du ministre de la Communication, Laurence Ndong. Cette initiative, du Secrétariat d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle (SOSUP), a réuni plus de 700 participants, dont 356 panélistes repartis dans 13 ateliers ayant constitué les 3 axes retenus.

Ces Assises envisagent l’adaptation du système éducatif aux priorités du développement de l’État afin de fournir aux secteurs publics et privés des ressources humaines qualifiées et contribuer à la réduction du chômage et à l’accélération du développement du Gabon. Les différents travaux ont produit une cartographie provisoire de 1 227 métiers pour 10 domaines professionnels, soit 22 secteurs d’activités. Les panélistes ont relevé comme difficulté un faible taux de participation du secteur privé dans les travaux en atelier, soit environ 12% et l’insuffisance des personnes ressources des ministères sectoriels dans les ateliers.

Moments des assises. © GabonReview et Com. Primature

Au terme des travaux plusieurs recommandations ont été formulées par les participants. Il s’agit entre autres d’impliquer les acteurs économiques dans le processus de formation notamment dans la conception des offres de formation ; d’ajuster les offres de formation des écoles à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences des organisations ; d’instaurer la journée métier au sein des structures d’enseignement secondaire et universitaire ; de promouvoir l’éducation à l’auto-emploi ; d’orienter les futurs apprenants vers les métiers des secteurs identifiés ; de redéfinir les référentiels de formation en fonction des besoins réels des opérateurs économiques. Il est également recommandé la mise en place d’un comité suivi-évaluation des recommandations desdites assises.

Pour le Premier ministre, il est beau d’avoir élaboré un référentiel, mais il faut regarder la réalité en face. Ce qu’il faut c’est doter les enfants des qualités qui leur permettent de s’adapter et les habituer maintenant à comprendre que ce qui est le plus important c’est de travailler pour gagner sa vie, c’est-à-dire de se préparer à affronter le marché sur tous ses angles. «Notre marché nous condamne à nous adapter en termes techniques, à être toujours prêts, à nous recycler, nous remettre en cause, mais par-dessus tout cette question de l’adéquation formation emploi, je vous répète on aura pas de réponse stable. La formation que nous devons donner à nos enfants c’est celle qui consiste à se dire chaque jour on cherche une nouvelle formule pour avancer », a fait savoir Raymond Ndong Sima.

Le chef du gouvernement a annoncé la convocation des employeurs et des ministères sectoriels, notamment le pétrole et les mines pour une discussion franche afin de trouver des stratégies de réduction du chômage au Gabon. «Il nous appartient de nous débrouiller et de regarder un peu devant, comment nous envisageons le futur et surtout comment nous revenons à la fonction principale qui est celle de préparer les garçons et les filles à être capable de gagner leur vie parce qu’ils ont la technicité nécessaire dans le domaine qu’ils auront choisi», a souligné le Premier ministre.

 

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