Guinée : Dadis Camara s’enflamme à nouveau contre un avocat :« Il faut qu’il rectifie son langage! »

© Koaci.com – mardi 14 mai 2024 – 18:50

Dadis Camara et Me Bah

 L’ancien chef de transition Moussa Dadis Camara s’est à nouveau enflammé à son procès ce mardi devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la cour d’appel de Conakry).

L’avocat de la partie civile Me Amadou DS Bah a énoncé des faits visant l’ancien chef de la junte guinéenne qui l’aurait une fois de plus remonté lors de la reprise de l’audience dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009.

 Pour Me Amadou DS Bah, « Il y a eu une adhésion populaire à la prise du pouvoir [par la junte du CNDD, NDLR], parce que le peuple aurait vu en lui un libérateur, quelqu’un qui aurait pu, s’il avait été honnête et sincère, conduire ce pays vers le développement, des élections libres et transparentes. »

Des propos qui ont fortement déplu à l’ancien chef de la transition qui l’a exprimé : « Il faut qu’il rectifie son langage ! » s’est il exclamé.

Selon l’avocat, le capitaine Moussa Dadis Camara a ordonné le massacre du 28 septembre 2009 et organisé et planifié son “ d’évasion de la maison centrale” de Conakry le 4 novembre 2023.

« Pendant des années, il (le capitaine Dadis Camara) a émis le souhait de venir en Guinée pour se rendre à la justice, pour accepter de se faire juger. Mais monsieur le président, il a voulu se soustraire de ses responsabilités, il a organisé sa propre évasion [de la maison centrale de Conakry], en complicité avec Claude Pivi, Colonel Blaise Goumou et le colonel Tiegboro. Un commando lourdement armé a attaqué la maison centrale, a réussi à les exfiltrer. Quelqu’un qui ne se reproche rien, pourquoi il va fuir ? Le commandant Toumba est là, Cécé est là », a-t-il lancé.

En rappel, l’ancien dictateur Moussa Dadis Camara et dix autres anciens responsables militaires et gouvernementaux répondent depuis septembre 2022 devant un tribunal du massacre du 28 septembre 2009. 

Au moins 156 personnes ont été tuées, des centaines blessées et au moins 109 femmes violées le 28 septembre 2009 dans un stade de Conakry.

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