Au Gabon, l’ancien président Ali Bongo et ses deux plus jeunes fils Jalil et Bilal ont entamé une grève de la faim pour protester contre la « séquestration » et les « actes de torture » dont plusieurs membres de leur famille seraient victimes. L’annonce a été faite mardi 14 mai par leurs avocats, qui indiquent également qu’une plainte a été déposée devant le Tribunal judiciaire de Paris.
Les maîtres François Zimeray et Catalina de la Sota ont publié un communiqué annonçant leur dépôt d’une plainte avec constitution de partie à Paris. Cela alors que le général Brice Oligui Nguema, à la tête du Gabon depuis le putsch d’aout 2023, doit se rendre à Paris dans les prochains jours. Avec cette procédure, la défense de la famille Bongo vise à obtenir la désignation d’un juge d’instruction en France pour enquêter sur ces accusations.
Une première plainte simple déposée par l’épouse d’Ali, Sylvia Bongo, le 1er septembre, deux jours après le coup d’État, pour dénoncer cette détention arbitraire, a déjà été classée en octobre, d’après les avocats.
La nouvelle plainte dénonce une « arrestation illégale, la séquestration aggravée par des actes de tortures et les actes de barbarie commis à l’encontre d’Ali Bongo Ondimba, de Sylvia Bongo et de leurs fils Noureddin, Jalil et Bilal », les quatre premiers étant présentés comme ressortissants français.
Ali, Jalil et Bilal ont quant à eux « été assignés à résidence, privés de moyens de communication avec l’extérieur et également soumis à des actes de torture », soutiennent encore les conseils.
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