En Guinée, les autorités violentent et musellent l’opposition, selon un rapport d’Amnesty International – Libération
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Violences policières, entrave à la liberté d’expression et à l’accès aux soins… L’ONG alerte sur les violations des droits humains commises dans le pays depuis 2019, sous l’ancienne présidence d’Alpha Condé et depuis la prise de pouvoir de la junte.
«Une répression brutale de la contestation.» Les premiers mots du rapport publié ce mercredi 15 mai par Amnesty International sur la situation en Guinée sont sans appel. L’organisation non gouvernementale y dénonce une dérive survenue à partir de 2019 et de «graves violations des droits humains», d’abord sous la présidence d’Alpha Condé (2010-2021), puis depuis la prise de pouvoir du Comité National du rassemblement pour le développement (CNRD), emmené par le colonel Mamady Doumbouya.
Les premiers accrocs sont survenus lors du projet de révision de la Constitution voulu par Alpha Condé pour mener une troisième investiture. Alors qu’une partie de la population s’y opposait, la répression est montée crescendo. Lors de manifestations entre 2019 et 2021, sous sa présidence, «au moins 66 personnes ont été tuées et un plus grand nombre encore gravement blessées», détaille le rapport, dont 50 manifestants entre octobre 2019 et juillet 2020.
Tirs d’armes à feu
Suite à l’arrivée de la junte, les violations répétées des droits de l’homme sous l’ancien chef d’Etat sont dénoncées. Mais le CNRD, lui aussi, «a rapidement multiplié les violations, notamment des droits civils et politiques», note l’ONG, «en dépit des promesses faites sur la protection des droits humains». Amnesty International estime à
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