Gabon : un Conseil des ministres sans nomination, la petite révolution du CTRI  | Gabonmediatime.com

Assiste-t-on à une véritable révolution au sein du Conseil des ministres en cette période de transition ? C’est le sentiment qui pourrait se dégager au vu du changement observé lors de la lecture du communiqué final par le porte-parole du gouvernement Laurence Ndong. En effet, le fait remarquable de ce conseil aura sans aucun doute été l’absence de mesures individuelles qui depuis des décennies étaient devenues la norme. 

Depuis des décennies et plus particulièrement l’ère Omar Bongo Ondimba et par la suite sous le magistère du président déchu Ali Bongo Ondimba, l’ensemble des Gabonais étaient très souvent scotchés à leurs postes téléviseurs à la lecture du compte rendu des conseils des ministres. Un intérêt qui se comprenait par l’espoir que suscitaient désormais ces rendez-vous pour obtenir une nomination au sein de l’administration publique ou au sein des entreprises étatiques. 

Une situation qui était presque devenue la norme, certains de ces rendez-vous ayant été gravés dans le marbre, à l’instar du grand bouleversement opéré au sein de l’administration dès l’arrivée de l’ancien président Ali Bongo Ondimba qu’on avait nommé « Tsunali ». Une tradition qui semble vouloir être brisée par les nouvelles autorités qui ont créé quelque peu la surprise lors du Conseil des ministres de ce mardi 14 mai 2024. 

En effet, à la lecture du communiqué final de cette session présidée par le chef de l’État, le Général Brice Oligui Nguema, aucune mesure individuelle n’a été entérinée par le conseil. Une petite révolution qui aura sans doute provoqué une douche froide pour certains acteurs politiques ou de l’administration qui attendaient une « petite nomination ». 

Il faut dire que cette nouvelle approche adoptée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a le mérite de casser quelque peu les mauvaises habitudes qui s’étaient installées au sommet de l’État où le Conseil des ministres était devenu l’occasion de caser copains et coquins et le moyen par certains ministres de propulser quelques affidés. Pis, cette absence de mesures individuelles a le mérite d’envoyer un message clair : le Conseil des ministres n’est pas l’instance indiquée pour mettre en œuvre la politique de résorption du chômage ou les mesures d’avancement de carrière des fonctionnaires. 



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