Au Mali, la quatrième édition du festival « Mali du rire » a commencé le 13 mai 2024 et se poursuit jusqu’au 19, à Bamako. Créé en 2021 sur le modèle du prestigieux Marrakech du rire, dont il partage les joyeuses initiales MDR – « mort de rire », fréquentes sur les messages textos et les réseaux sociaux – le festival met en scène des humoristes maliens. Qui, en dépit des graves limites à la liberté d’expression que connaît le pays en cette période de transition, s’efforcent d’utiliser le rire pour promouvoir la paix.
Chaque jour jusqu’à vendredi matin, avant les ultimes soirées-spectacles du week-end, le Mali du rire se consacre à la formation de jeunes talents.
Djely Moussa Kouyaté, de son nom de scène « ATT Junior », est l’initiateur et maître de cérémonie du festival. Cette année, il a choisi pour thème : la paix. « J’ai utilisé ça comme thème pour que des jeunes puissent produire des sketchs pour sensibiliser la population, donner des conseils, explique-t-il. Par exemple, ce matin, les jeunes traitaient des sujets où la paix commence en famille : entre cousins, papa et maman, commencer à s’aimer et se pardonner. Après, ce pardon vient dans la rue et s’étend dans le pays. Tout ça en faisant rire, parce que tant qu’on rit ensemble, le cœur s’apaise. L’humour peut rapprocher les gens ».
De nombreuses personnalités maliennes sont actuellement en exil ou en prison, pour avoir tenu des propos trop critiques au sujet des autorités de transition ou de l’armée. Face à cette restriction de la liberté d’expression, les humoristes devront donc promouvoir la paix et éviter certains sujets, s’ils ne veulent pas prendre de risques.
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