France Bleu Saint-Étienne Loire – Qu’avez-vous prévu de dire aux habitants, aux commerçants que vous allez rencontrer en Haute-Loire, pour les convaincre d’aller voter ?
Dominique Faure : Mon premier objectif, c’est montrer que l’Europe est déjà une réalité dans les territoires. Différents fonds européens viennent financer des programmes, des projets dans nos territoires. Et je prendrai juste l’exemple du programme LEADER : c’est un programme qui vient accompagner à la fois des entreprises, à la fois des collectivités en ruralité, pour des montants qui vont de 20 à 150 000 €. Ça peut permettre la réhabilitation d’une salle polyvalente, l’arrivée d’un boulanger ou l’ouverture d’un commerce dans un village, un magasin de produits locaux… Donc on voit que ces fonds sont assez méconnus parce que les montants sont à la maille de la rénovation des bâtiments pour y installer ces commerces ou pour y créer des lieux de vie à la maille communale. Donc c’est vraiment cette réalité que je voudrais démontrer.
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Pour quelqu’un qui a envie de lancer un nouveau commerce, c’est en fait l’Union européenne qui est derrière ? Qui peut nous aider à trouver une nouvelle vocation, un nouveau métier, une nouvelle profession ?
Un nouveau commerce dans un village en ruralité en France peut bénéficier, à chaque fois et pas exceptionnellement, de fonds européens qui vont venir compléter probablement ce que la collectivité va mettre à disposition du commerce. Les cofinancements entre régions, départements, État et collectivités, parfois nécessitent un complément et c’est l’Europe qui le met.
Et c’est notamment la raison pour laquelle vous allez visiter aujourd’hui le magasin « Saveurs des fermes d’Yssi » qui a bénéficié de fonds européens. Est-ce que c’est la même chose pour la boulangerie Debard ou pour l’entreprise Jet Cut à Yssingeaux, dans lesquelles vous êtes également annoncée aujourd’hui?
Dans le cas de la boulangerie Debard comme dans le cas des Saveurs des fermes d’Yssi, on est sur de la rénovation, sur du financement de travaux pour mettre à disposition un lieu conforme aux normes attractives. Pour ce qui est de Jet Cut, c’est une entreprise de découpe de jets d’eau : ils ont bénéficié du plan de relance européen qui pesait 100 milliards après la crise sanitaire devenue crise économique. Il y avait 40 milliards qui venaient de fonds européens et Valérie Hayer a été celle qui a convaincu tous les groupes politiques à l’Europe de, pour la première fois dans l’Histoire, de lever de la dette à la maille européenne.
C’est sur ce bilan qu’il faut appuyer, madame la ministre, pour supporter votre candidate de la majorité présidentielle, Valérie Hayer, 16 % des intentions de vote (sondage Ipsos pour Radio France) ? Elle est très à la traîne par rapport au Rassemblement National de Jordan Bardella (31% des intentions de vote). Ça vous inquiète ?
Alors moi je suis une ancienne sportive et donc ça ne m’inquiète pas. Ça m’amène à aller sur le terrain pour convaincre. Ça doit nous stimuler. Et on a une candidate qui a été exemplaire. Elle a été réélue à la tête de Renew, troisième groupe au Parlement européen après que Stéphane Séjourné soit devenu ministre des Affaires étrangères. Ce n’était pas un dû. Elle a été élue parce que c’est quelqu’un qui influence l’Europe. C’est des luttes d’influence. Et si on veut que la France soit souveraine, au sein d’une Europe souveraine, il nous faut une équipe derrière. Donc il faut aller sur le terrain pour parler et de Valérie, de l’équipe et du programme.
Même réponse j’imagine Dominique Faure concernant Raphaël Glucksmann, le socialiste qui arrive fort derrière 14,5 % des intentions de vote. N’y a-t-il pas de désaveu pour votre gouvernement et pour le chef de l’État, Emmanuel Macron, à travers ces derniers sondages à trois semaines du scrutin européen ?
La campagne vient à peine de commencer. Les sondages ne reflètent pas la perception que nous ressentons. Moi, je ne parle pas des concurrents. J’ai une très bonne candidate, encore une fois, qui a fait ses preuves, qui a un programme. Je pense qu’il a été largement présenté et je fais confiance à Valérie, à l’équipe et aux Français qui vont s’intéresser à l’Europe. Qu’ont fait les autres candidats? Certains n’étaient pas du tout présents, d’autres n’ont absolument pas influé sur les textes qui étaient portés par des candidats concurrents. Il n’y a qu’une liste, c’est celle de Valérie et j’en suis intimement convaincue.
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