au Femua, la voix à part du griot bissau-guinéen Sambala Kanuté

Du 14 au 19 mai 2024, Abidjan est la capitale musicale de l’Afrique de l’Ouest cette semaine avec le 16e Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua). Près de 150 concerts jusqu’à dimanche soir, des artistes de renom comme Tamsir, Gadji Celi, Sona Jobarteh. Le Femua c’est aussi des questions de développement avec le thème de la santé mentale chez les jeunes cette année et une ouverture sur le continent : la Guinée-Bissau est le pays invité cette année, avec des artistes comme le griot Sambala Kanuté. Rencontre.

Avec notre envoyé spécial à Abidjan, Guillaume Thibault

Prendre le temps de prendre son temps. S’assoir avec Sambala Kanuté, c’est prendre un bain de sagesse et de tranquillité. Descendant d’une lignée de djédiou en kriol, de griots, c’est à 9 ans qu’il découvre son don pour le balafon. « Notre père fait toujours de la musique pour les gens. Il a dit, le petit jeune, là, Sambala, il va jouer du bafalon. Naturellement, j’ai joué du balafon et tout le monde a pleuré. »

À 56 ans, Djélimba Sambala Kanuté, surnommé le « grand éléphant » en Guinée-Bissau, continue à porter cette tradition séculaire : celle de faire entendre aux dirigeants les difficultés des populations.

« Le griot est toujours à côté du pouvoir. Car nous sommes avocats de la population. »

Dans une Afrique de l’Ouest tourmentée, le doyen des griots de Guinée-Bissau poursuit sa quête et interpelle tous ceux qui s’accrochent au pouvoir, car l’homme finit toujours par s’en aller, mais le monde, lui, continue de tourner. « Les militaires prennent le pouvoir. Toi qui est président, il faut faire doucement, doucement… »

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