Un ancien agent de sécurité en France … devenu le directeur de ORASPC en Guinée (L’équivalent du CNAPS dans ce pays)

Aujourd’hui, nous avons le privilège de nous entretenir avec M. Moussa Diawara, Directeur Général de l’Office de Régulation des Agences de Sécurité et de Protection Civile (ORASPC) en Guinée, une figure éminente de ce domaine.

Parcours atypique où cet Ancien agent de sécurité en France, où il a acquis une solide expérience, M. Diawara est retourné en Guinée pour relever le défi de structurer et de réguler le secteur de la sécurité privée dans son pays d’origine.

Cet entretien est l’occasion d’explorer son parcours impressionnant, ses réalisations significatives et ses visions pour l’avenir de la sécurité privée en Guinée. Je m’entretient avec M. Diawara pour discuter de ces sujets cruciaux.

La structure et l’organisation de l’ORASPC

L’Office de Régulation des Agences de Sécurité et de Protection Civile (ORASPC) joue un rôle central dans la régulation du secteur de la sécurité privée en Guinée. Cette institution a été créée pour répondre à un besoin croissant de supervision, d’encadrement légal, et de professionnalisation des services de sécurité privés, qui sont essentiels pour garantir la sécurité des personnes et des biens sur le territoire national.

Direction Générale :

À la tête de l’ORASPC se trouve la Direction Générale, occupée par le Directeur Général qui est nommé par décret présidentiel. Actuellement c’est M Moussa Diawara. Le Directeur Général est responsable de la mise en œuvre des politiques et des orientations stratégiques de l’office. Il supervise toutes les activités et veille à l’application des normes et régulations en vigueur.

Divisions et Départements :

L’organisation interne de l’ORASPC comprend plusieurs divisions et départements spécialisés chacun dans différents aspects de la régulation de la sécurité privée :

  1. Département de la régulation et du contrôle :
    Ce département est crucial pour l’inspection et le contrôle des agences de sécurité privées. Il s’assure que ces entités opèrent conformément aux lois et règlements en vigueur. Ce département est également chargé de l’octroi des licences d’exploitation et de la supervision de leur renouvellement.
  2. Département de la formation et de la certification :
    Il organise et supervise les formations requises pour les agents de sécurité privée ainsi que pour les dirigeants des entreprises de sécurité. Ce département s’assure que les standards de formation soient maintenus et adaptés aux besoins du marché ainsi qu’aux défis sécuritaires actuels.
  3. Département Juridique :
    Ce département gère tous les aspects légaux liés à l’activité de l’ORASPC. Il est impliqué dans la rédaction des textes réglementaires, le traitement des litiges et la veille juridique nécessaire à l’évolution des normes de sécurité privée.
  4. Département de la communication et des relations publiques :
    Responsable de la communication externe et interne, ce département joue un rôle clé dans l’éducation du public sur les normes de sécurité privée et dans la promotion des activités de l’ORASPC. Il est aussi un point de liaison avec les autres entités gouvernementales, les médias et le public.
  5. Département des Technologies de l’Information et de la Sécurité des Systèmes :
    Ce département assure que l’infrastructure technologique de l’ORASPC est à la hauteur des besoins de surveillance et de gestion des données. Il joue un rôle crucial dans la modernisation des processus par l’intégration des nouvelles technologies.

Conseil d’administration :

L’ORASPC est également doté d’un conseil d’administration qui définit les grandes orientations et valide les décisions stratégiques. Le conseil est composé de membres issus de divers ministères et de représentants de la société civile, garantissant ainsi une diversité de perspectives et une gouvernance équilibrée.

L’efficacité de l’ORASPC dans la régulation du secteur de la sécurité privée est essentielle pour la stabilisation et la sécurisation de l’environnement guinéen, et par extension, pour le renforcement de la confiance des investisseurs et des citoyens envers les services de sécurité privée. En établissant des standards élevés et en veillant à leur respect, l’ORASPC contribue de manière significative à l’ordre public et au développement économique de ce pays.

Entretien avec le Directeur Général de l’ORASPC

Mickaël du site 83-629 : Merci de nous accorder cette interview. Pourriez vous nous parler de votre parcours et comment vous êtes arrivé dans le secteur de la sécurité privée ?

Directeur Général de l’ORASPC M Moussa Diawara: Je vous remercie de votre intérêt pour mon parcours professionnel et je suis ravi de pouvoir vous parler plus en détail de mon expérience en tant qu’Agent de sécurité dans le domaine de la sécurité privée.

Comment avez-vous débuté votre carrière en France après votre arrivée ?

Je suis arrivé en France fin mai 2016. Après avoir régularisé ma situation administrative, j’ai obtenu le statut de « réfugié » en février 2017. En attendant de trouver un emploi stable, j’ai occupé divers petits boulots, notamment dans la restauration et les boîtes de nuit.

Qu’est-ce qui vous a orienté vers le métier d’agent de sécurité ?

Lors d’un de ces petits boulots, j’ai rencontré un agent de sécurité dans une boîte de nuit parisienne. Étonné d’apprendre au cours de nos échanges que j’étais diplômé d’un bac+3 et ancien journaliste dans mon pays d’origine, il m’a encouragé à me reconvertir dans le secteur de la sécurité privée. Il m’a également donné des conseils sur les démarches à suivre pour devenir agent de sécurité et m’a recommandé un centre de formation.

Où avez-vous suivi votre formation en sécurité privée ?

J’ai constitué mon dossier administratif et me suis inscrit au centre de formation Thésé Formation à Saint-Denis dans le 93. J’y ai suivi deux formations : le CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) et le SSIAP1 (Service de Sécurité Incendie et d’Assistance à Personnes).

Pouvez-vous nous parler de vos premières expériences professionnelles en tant qu’agent de sécurité ?

Après ma formation, j’ai été directement recruté par Prosegur Sécurité en tant qu’agent de sécurité dans les magasins Monoprix. J’ai occupé ce poste pendant trois ans, effectuant également des missions d’événementiel au Parc des Princes lors des matchs du PSG avec l’entreprise ACA. En 2021, Prosegur a perdu le contrat au profit de Triomphe Sécurité. J’ai alors travaillé avec Triomphe pendant quatre mois avant de démissionner.

Quelle diversité d’expériences avez-vous acquise au cours de votre carrière en France ?

Au cours de ma carrière, j’ai eu l’opportunité de travailler avec de nombreuses entreprises de sécurité de renom en France telles que Prosegur, Triomphe, Adecco Intérim, En Toute Sécurité (ETS), Samsic Sécurité, Luxant Sécurité et Général Sécurité. J’ai occupé divers postes : agent de sécurité, chef d’équipe et responsable d’exploitation. Ces expériences m’ont permis d’acquérir une solide connaissance du secteur de la sécurité privée et de développer mes compétences en matière de gestion, de leadership et de relationnel.

Pourquoi avez-vous choisi de retourner en Guinée et de prendre le poste de Directeur Général de l’ORASPC ?

Malgré mon succès en France, j’ai toujours rêvé de contribuer au développement de mon pays, la Guinée. Après le changement de régime intervenu le 5 septembre 2021, j’ai décidé de regagner mon pays après cinq ans d’expatriation.

Le 21 juillet 2022, j’ai eu l’honneur de recevoir la confiance de Son Excellence Monsieur le Président de la République le Général de corps d’armées Mamadi DOUMBOUYA en étant nommé Directeur Général de l’Office de Régulation des Agences de Sécurité et de Protection Civile (ORASPC).

Depuis votre nomination, quelles actions avez-vous initiées pour améliorer le secteur de la sécurité privée en Guinée ?

Dès ma prise de fonction, j’ai initié avec mon équipe un diagnostic complet de l’état du secteur de la sécurité privée en Guinée, en analysant les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces. Cette évaluation a permis de dresser un état des lieux précis des défis rencontrés et des actions prioritaires à mener. Nous avons également mis en place une stratégie de communication proactive pour améliorer la visibilité de l’ORASPC et renforcer la collaboration avec les différents acteurs du secteur.

Il faut savoir que la mise en place de cette institution dont je suis le premier Directeur Général, découle de la bonne volonté politique des autorités de la transition de notre pays, pour le bonheur du secteur de la sécurité privée.

1. Évaluation approfondie de l’état du secteur :

  • Dès ma prise de fonction, j’ai initié avec mon équipe un diagnostic complet de l’état du secteur de la sécurité privée en Guinée, en analysant les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces.
  • Cette évaluation a permis de dresser un état des lieux précis des défis rencontrés et des actions prioritaires à  mener.

2. Renforcement de la communication et de la collaboration :

  • Nous avons mis en place une stratégie de communication proactive pour améliorer la visibilité de l’ORASPC et renforcer la collaboration avec les différents acteurs du secteur.
  • J’ai notamment organisé des rencontres régulières avec les acteurs du secteur de la sécurité privée et les forces de sécurité publique.

3. Modernisation du cadre juridique et réglementaire :

  • J’ai entrepris une démarche de modernisation du cadre juridique et réglementaire régissant le secteur de la sécurité privée en Guinée.
  • Cette démarche vise à adapter les textes existants aux réalités actuelles et aux standards internationaux, en tenant compte des évolutions technologiques et des nouvelles menaces.

Ces mesures prises dès ma prise de fonction visaient à répondre aux défis majeurs auxquels était confronté le secteur de la sécurité privée en République de Guinée. Mon objectif était de poser les bases d’une régulation plus efficace, plus professionnelle et plus respectueuse des droits humains, contribuant ainsi à la préservation de la sécurité et de la tranquillité publiques tout en mettant fin à l’anarchie.

Depuis ma prise de fonction, j’ai continué à œuvrer dans cette direction en mettant en œuvre d’autres initiatives et en poursuivant les efforts engagés. J’ai notamment mis en place un système de certification des dirigeants d’entreprises de sécurité privée déjà en activité et les aspirants dirigeants à travers une formation obligatoire en application de l’arrêté N° A/2023/4346 de sécurité privée.

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D’ailleurs, c’est ici l’occasion pour moi de remercier tous les acteurs du secteur de la sécurité privée en République de Guinée qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de cette réforme particulièrement importante. À date, la quasi-totalité des Dirigeants/ Gérants et Associés ont bénéficié de cette formation, ce qui est une première en Afrique. 

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En plus des mesures mentionnées précédemment, je tiens à préciser que nous avons mené des missions d’identification et d’inspection au niveau des sièges des entreprises de sécurité privée dans la zone du Grand Conakry et la Région de Boké. Ces missions avaient pour objectif principal d’identifier les sièges des entreprises de sécurité privée et de s’assurer de leur conformité avec les textes réglementaires en vigueur.

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Cette démarche visait à :

  • Établir un registre exhaustif des entreprises de sécurité privée: Permettre à l’ORASPC de disposer d’une base de données fiable et exploitable sur le secteur, facilitant ainsi le contrôle et le suivi des activités.
  • Vérifier la légalité des entreprises : Identifier les entreprises qui opèrent sans autorisation ou qui ne respectent pas les conditions d’exercice.
  • Collecter des informations sur les moyens humains et matériels des entreprises : Évaluer la capacité des entreprises à remplir leurs missions de manière professionnelle et sécurisée.

Les résultats de ces missions d’inspection et d’identification ont permis de :

  • Constituer un registre des entreprises de sécurité privée: Ce registre permet à l’ORASPC de mieux connaître les acteurs du secteur et de suivre leur évolution.
  • Identifier des entreprises non conformes : Des mesures ont été prises pour régulariser la situation de ces entreprises ou pour les fermer si elles ne respectaient pas les exigences minimales.
  • Obtenir une vision plus précise du paysage du secteur de la sécurité privée dans les zones inspectées :

L’établissement de cette cartographie des entreprises de sécurité privée a constitué une étape fondamentale dans la mise en place d’une régulation efficace du secteur en Guinée. Elle a permis à l’ORASPC de mieux appréhender les réalités du terrain et de prendre des mesures ciblées pour garantir le respect des réglementations en vigueur.

Je suis déterminé à poursuivre cette démarche de cartographie en étendant son champ d’application à l’ensemble du territoire national. Mon objectif est de disposer d’une connaissance précise et actualisée de tous les acteurs du secteur de la sécurité privée en Guinée, afin de mieux les accompagner et de leur permettre de contribuer de manière optimale à la sécurité et à la tranquillité publiques.

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Quels sont vos projets futurs pour l’ORASPC et le secteur de la sécurité privée en Guinée ?

Je suis convaincu que ces actions ainsi que l’engagement de tous les acteurs concernés, permettront de bâtir un secteur de la sécurité privée en Guinée plus performant, plus professionnel, plus responsable et plus respectueux des droits humains, jouant un rôle essentiel dans la protection et la sécurisation des personnes et de leurs biens, favorisant ainsi le développement et la prospérité du pays. Mon objectif est de disposer d’une connaissance précise et actualisée de tous les acteurs du secteur de la sécurité privée en Guinée, afin de mieux les accompagner et de leur permettre de contribuer de manière optimale à la sécurité et à la tranquillité publiques.

En ma qualité de Directeur Général de l’Office de Régulation des Agences de Sécurité et de la Protection Civile (ORASPC), je suis convaincu que l’avenir de la régulation dans ce domaine crucial pour la Guinée doit s’articuler autour des axes suivants :

Renforcement du cadre juridique et réglementaire :

  • Modernisation de la législation : Adapter les textes existants aux réalités actuelles et aux standards internationaux, en tenant compte des évolutions technologiques et des nouvelles menaces.
  • Clarification des rôles et responsabilité: Définir clairement les attributions de l’ORASPC, des agences de sécurité privée et des autres acteurs impliqués dans le secteur.
  • Harmonisation des procédures : Simplifier et harmoniser les procédures administratives pour faciliter l’accès à l’autorisation d’exercer et au contrôle des activités des agences de sécurité.

Amélioration de la gouvernance et de la transparence :

  • Renforcement de l’indépendance de l’ORASPC : Garantir l’indépendance et l’impartialité de l’ORASPC dans l’exercice de ses missions de régulation et de contrôle.
  • Mise en place d’un système de transparence accrue : Publier régulièrement les informations relatives aux entreprises et sociétés de sécurité privée, aux autorisations administratives de fonctionnement délivrées et aux sanctions appliquées.

Professionnalisation du secteur de la sécurité privée :

  • Rehausser les exigences de formation et de qualification des agents de sécurité : Mettre en place des programmes de formation rigoureux et adaptés aux différents métiers de la sécurité privée.
  • Promouvoir le respect des droits humains et de l’éthique professionnelle: Sensibiliser les agences de sécurité privée et leurs agents aux principes des droits humains et de l’éthique professionnelle.

Renforcement de la coopération interinstitutionnelle:

  • Coordonner avec les autres organismes de régulation: Travailler en synergie avec les autorités compétentes en matière de travail, de fiscalité et de sécurité publique pour garantir le respect des réglementations en vigueur.
  • S’ouvrir aux collaborations internationales: Participer activement aux échanges et aux initiatives internationales en matière de régulation des agences de sécurité privée.

Sensibilisation et éducation du public:

  • Informer le public sur les missions de l’ORASPC et sur les règles régissant le secteur de la sécurité privée.
  • Sensibiliser les citoyens aux risques liés à l’emploi d’agents de sécurité non agréés ou non qualifiés.
  • Promouvoir une culture de la sécurité responsable et respectueuse des droits humains.

Quels sont les défis majeurs pour l’ORASPC ?

Mon institution fait face à plusieurs défis majeurs en tant qu’organe régulateur :

1. Insuffisance des moyens et ressources:

  • L’ORASPC manque de ressources humaines, financières et matérielles adéquates pour remplir efficacement ses missions de régulation et de contrôle, Cela limite notre capacité à effectuer des inspections régulières des agences de sécurité privée, à suivre les dossiers et à mener des enquêtes en cas de violation des réglementations.

2. Informalité du secteur:

  • Un nombre important d’agences de sécurité privées opèrent en toute illégalité, sans autorisation ni contrôle, Cela pose un risque pour la sécurité publique, favorise la concurrence déloyale vis-à-vis des entreprises légalement constituées et  entrave la mise en œuvre d’une régulation efficace du secteur.

3. Faible professionnalisation des agents de sécurité:

  • Le niveau de formation et de qualification des agents de sécurité dans certaines agences laisse à désirer, Cela peut compromettre la qualité des services fournis et accroître les risques d’abus d’autorité ou de violation des droits humains.

4. Sensibilisation insuffisante du public:

  • Le public est souvent mal informé sur les missions de l’ORASPC et sur les règles régissant le secteur de la sécurité privée, Cela peut conduire à l’utilisation d’agents non agréés ou non qualifiés, augmentant les risques pour la sécurité des citoyens.

Face à ces défis, je m’efforce de mettre en œuvre les stratégies suivantes:

  • Plaidoyer pour l’augmentation des ressources: Je mène des actions de plaidoyer auprès des autorités compétentes pour obtenir une augmentation des ressources humaines, financières et matérielles allouées à l’ORASPC.
  • Lutte contre l’informalité: Je collabore avec les forces de sécurité publique pour identifier et fermer les agences de sécurité privée illégales avec l’appui de mon Ministre de tutelle. Je sensibilise également les acteurs du secteur aux avantages de la formalisation.
  • Renforcement de la professionnalisation : Je travaille avec les centres de formation professionnelle aux métiers de la sécurité privée, pour améliorer les programmes de formation et de qualification des agents de sécurité.

Je suis persuadé que ces efforts ainsi que  l’implication de tous les acteurs concernés, permettront de relever les défis auxquels est confronté le secteur de la sécurité privée en Guinée et de construire un environnement plus sûr et plus professionnel pour tous les citoyens.

Un dernier mot pour conclure cette interview ?

Je voudrais terminer cette interview avec ces quelques mots de remerciements aux administrateurs du site www.83-629.fr qui font un excellent travail pour donner une meilleure visibilité aux acteurs du secteur de sécurité privée en France en particulier mais en général du monde entier, grand merci à Monsieur Mickaël Mingeau, expert en sécurité privée pour sa disponibilité à chaque fois que besoin se fait sentir afin de me permettre de ne pas me perdre tout en me donnant des bonnes orientations.

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