Nadia, de Geer, est repartie seule à Mamatchoké après le voyage avec Amitiés Amay-Bénin: « C’était encore plus enrichissant ! »
La Geeroise était du voyage en novembre, lorsqu’une délégation de l’association Amitiés Amay-Bénin s’était rendue à Mamatchoké, au Bénin, pour rendre visite aux villageois et aux enfants de l’école de la Trinité. École que l’ASBL finance. Tombée littéralement amoureuse du village et de ses habitants, Nadia Falciglia est repatie seule dans les Collines du 15 au 30 avril.
Qu’est-ce qui a poussé cette habitante du village de Ligney à retourner au Bénin en marge de l’association ? « Je suis amoureuse de l’Afrique depuis toujours. Avant d’aller au Bénin, j’avais déjà été au Kenya et en Tanzanie. Mais ce qui a manqué à ces voyages, c’était le contact avec les gens et l’immersion dans la vie d’un village. Ce que j’ai trouvé à Mamatchoké », dit celle qui, pourtant, n’est pas bénévole pour l’association amaytoise depuis très longtemps.
Et c’est vrai, nous y étions, que la Lignétoise était au village comme un poisson dans l’eau. « J’ai trouvé le séjour génial, c’était une vraie découverte. J’ai été particulièrement marquée par tout ce qu’ils ont d’humain à nous apporter et la facilité des contacts avec les Béninois. »
« Je voulais revoir le village sans y être attendue »
Mais il est vrai aussi que Nadia a eu quelques frustrations. « L’accueil qui nous avait été réservé était incroyable. En novembre, c’était la fête partout où on allait. Mais moi, je voulais revoir le village sans y être attendue, ajoute la voyageuse. On avait aussi peu de temps pour échanger avec les villageois, entre les visites et les activités qui étaient prévues. Je suis rentrée un peu frustrée de ne pas avoir pu passer plus de temps avec les gens. »
Ni une, ni deux, Nadia n’a pas hésité longtemps avant de réserver son vol. Et c’est sans prévenir qu’elle s’est pointée à Mamatchoké. « Ce deuxième voyage au Bénin a été encore plus une découverte que la première fois. C’était beaucoup plus enrichissant. J’allais et circulais où je voulais et c’était 100% naturel. J’ai pu aussi voir les personnes dans leur vie quotidienne », sans les apparats dus à la présence d’une délégation humanitaire. Aussi, « j’ai constaté que les échanges étaient plus authentiques. Qu’il n’y avait pas d’attente de la part des Béninois comme lorsqu’il y a le groupe avec des bagages remplis de biens à distribuer. J’ai vraiment redécouvert certaines personnes comme Épiphane, Irène, Séraphine… »
Une grande fête pour la supercentenaire
La sexagénaire a pulsé au rythme de la vie béninoise, si bien qu’elle a assisté tant à des moments de grande liesse que des moments de peine. Parfois tout en contraste: « J’ai été invitée à l’enterrement d’une dame du village de 115 ans que j’avais déjà rencontrée en novembre. J’ai été surprise par la fête qu’ils lui ont réservée. Tout le monde dansait, chantait… C’était un beau dernier accompagnement. »
Mais quelle ne fut pas sa peine quand elle assistât à un autre enterrement, celui d’un bébé cette fois. « C’était une petite de sept mois. Tout le monde pleurait… J’ai moi-même ressenti beaucoup de tristesse. J’ai beau avoir travaillé pendant 35 ans dans le milieu médical, j’ai été marquée à la vue du petit bout décédé », confie celle qui a notamment étudié la puériculture.
Du 12 au 21 novembre prochain, la Geeroise retournera évidemment avec Amitiés Amay-Bénin à Mamatchoké. Et elle rentrera en Belgique une semaine après tout le monde.
Quatre cabines pour petits et gros besoins
Les enfants de l’école de la Trinité de Mamatchoké peuvent maintenant faire leurs besoins décemment, puisque de toutes nouvelles latrines ont été construites sur le site de l’école. « Il y avait déjà des latrines à l’école mais elles étaient mal réalisées et trop près des classes, ce qui posait un souci d’hygiène et d’odeurs, explique Marcel Lavigne, le président fondateur d’Amitiés Amay-Bénin. Ici, elles sont un peu plus reculées et on a imposé certains critères comme une dalle en béton, des fosses maçonnées, des murs, portes, sièges. »
Le tout pour près de 5 000 € financés par Amitiés Amay-Bénin (25%), Camep ONG (25%) et le Lions club d’Aubel. Celles-ci seront vidées par un camion.
Une nouvelle classe de maternelle est aussi en projet, tout comme la construction d’un mur d’enceinte du côté de la route, « pour plus de sécurité. Il n’y a jamais eu de problème mais c’est une opportunité supplémentaire d’améliorer l’école. »
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