Quelques jours avant son arrestation, Sissoko avait publié un livre intitulé « Propagande, agitation, harcèlement : communication gouvernementale ».
Étienne Fakaba Sissoko, un économiste et critique des autorités de transition, a été condamné, lundi 20 mai, à deux ans de prison, dont un an avec sursis, et au paiement d’une amende de trois millions de Francs CFA.
Cette condamnation fait suite à son interpellation controversée liée à la publication de son dernier ouvrage et à ses déclarations publiques.
Le 25 mars 2024, Étienne Fakaba Sissoko a été arrêté par la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ). Placé en garde à vue, il a ensuite été mis sous mandat de dépôt le 27 mars. Les chefs d’accusation incluaient « atteinte au crédit de l’État, injures et propos de nature à troubler la paix publique ».
Quelques jours avant son arrestation, Sissoko avait publié un livre intitulé « Propagande, agitation, harcèlement : communication gouvernementale ». Dans cet ouvrage, il dénonçait vivement les méthodes de communication du gouvernement de transition les qualifiant « de manipulatrices et de répressives ». Il avait également appelé à des élections et à la fin de la période de transition politique.
Étienne Fakaba Sissoko n’est pas étranger aux démêlés avec la justice. En 2022, il avait déjà été emprisonné pour « incitation à la discrimination ethnique ou religieuse » avant d’être libéré en juin de la même année. Ses prises de position tranchées et ses appels répétés à la démocratie et à la justice sociale en ont fait une figure controversée mais influente sur la scène politique malienne.
MD/ac/APA
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