« La fusariose des épis est une maladie qui provoque des pertes de rendement, une baisse de la qualité boulangère et l’accumulation de mycotoxines dans les grains, notamment du déoxynivalénol (DON) toxique pour l’homme », rappelle le BSV (bulletin de santé des végétaux) d’Île-de-France.
Cumuls de pluies
La présence de la maladie dépend majoritairement du climat. Une humidité importante pendant la floraison favorise le développement du champignon (Fusarium graminearum). Elle est aussi liée au précédent cultural, aux pratiques (enfouissement ou non des résidus de récolte), et à la sensibilité des variétés à la fusariose.
« La décision d’intervenir spécifiquement sur cette maladie se prend au regard des cumuls de pluie tombés entre 7 jours avant et 7 jours après la floraison de la céréale, en cumulant la pluie déjà tombée et les prévisions météo », détaille Arvalis.
Le premier facteur d’efficacité reste le positionnement du traitement : il faut être le plus proche possible du début de la floraison de la céréale, un stade correspondant à la sortie des toutes premières étamines.
150 l/ha minimum
L’institut complète : « les traitements efficaces contre Fusarium graminearum sont principalement des produits à base de prothioconazole, tébuconazole ou metconazole à une dose suffisante — 60 à 80 % de la dose homologuée minimum, selon le produit utilisé. »
« Le prothioconazole demeure toutefois la seule substance active à disposer d’une polyvalence sur les principales espèces du complexe des fusarioses, ajoute Arvalis. Néanmoins, les meilleures protections fongicides ne dépassent pas, en moyenne, les 50 % d’efficacité. »
Et d’ajouter : « le volume de pulvérisation est plus important que le choix des buses ou le recours à d’éventuels adjuvants ». Ainsi, Arvalis recommande d’intervenir avec un volume d’eau minimal de 150 l/ha.
Céline Fricotté
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