La France a dit mercredi viser un accord sur le financement de l’aide à l’Ukraine grâce aux bénéfices des actifs russes gelés «d’ici la fin du G7» finances organisé cette semaine en Italie, au moment où les États-Unis proposent d’utiliser ces avoirs pour garantir un prêt d’environ 50 milliards de dollars. «Les Américains ont fait des propositions qui s’inscrivent dans un cadre de droit international, nous allons y travailler de manière ouverte et constructive avec l’objectif de parvenir à un accord sur ce sujet fondamental de soutien financier à l’Ukraine d’ici la fin du G7 de Stresa», a affirmé le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire au cours d’un échange avec la presse.
Les ministres des Finances du G7 qui se réunissent à partir de jeudi à Stresa, en Italie, discuteront d’un plan américain visant à accorder à l’Ukraine jusqu’à 50 milliards de dollars de prêt garanti par les futurs bénéfices générés par les actifs russes immobilisés, a rapporté lundi le Financial Times. Ces actifs se trouvent principalement en Europe avec 185 milliards d’euros, a rappelé le ministre français mercredi, sur un total de quelque 300 milliards d’euros, et génèrent des intérêts. «C’est une possibilité», a répondu mardi sur la chaîne Skynews la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, interrogée sur l’éventualité d’un plan au sein des pays les plus riches permettant de mobiliser jusqu’à 50 milliards de dollars, garanti par les futurs bénéfices générés par les actifs russes.
Des discussions techniques
Ce plan de l’administration Biden servira de base aux discussions du G7, a confirmé à l’AFP une source du Trésor italien lundi. Pour l’Italie, qui préside cette année le G7, cette proposition est une «voie intéressante, à approfondir», selon cette source. «Il reste encore beaucoup de discussions techniques à avoir», a toutefois affirmé Bruno Le Maire mercredi. «Notre objectif est que nous parvenions à une position commune», a-t-il ajouté.
Les contours de cette proposition de prêt à l’Ukraine sont pour l’instant très flous, et sa mise en place technique suscite encore des réserves au sein du G7. Au cours de son échange avec la presse, Bruno Le Maire a également pointé comme priorités du G7 le rétablissement de règles commerciales équitables sur fond de «surcapacités» chinoises dans plusieurs secteurs, ainsi que la taxation minimale des plus grandes fortunes, à l’heure où Berlin, Madrid et Pretoria se sont dits favorables à une récente proposition franco-brésilienne au G20.
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