Attention à l’utilisation des sources « de bord de route »

Arrivé plus tôt dans la matinée, Nicolas est particulièrement bien équipé pour récupérer de l’eau de la source de l’Alma sur la route de la Trace.

J’en ai quatre là, mais j’en ai déjà amené quatre et j’ai un bidon de 60 litres.

Le sexagénaire habitant à Saint-Pierre n’en est pas à son premier coup d’essai, car quand on lui parle d’eau du robinet, difficile pour lui de cacher son dégoût.

Ça fait plus de 40 ans que je prends l’eau ici, pour faire la nourriture, pour boire, parce que l’eau est vraiment dégueulasse dans le robinet, même quand le robinet coulait, on a toujours pris de l’eau ici.

Tout comme lui, Alexia, habituée depuis longtemps à récolter l’eau directement à la source, est convaincue par sa pureté.

J’habitais à la métropole, mais depuis que je suis revenue depuis 4 ans, je prends l’eau ici et je fais tout avec. Je n’utilise pas l’eau du robinet. L’eau du robinet n’est pas bonne. Elle est calcaire, comme il y a des saletés dedans. Donc je rince mes cheveux avec cette eau-là.

Appel à la vigilance de l’ARS

Mais la qualité de l’eau ne fait pas l’unanimité et les recommandations de l’Agence régionale de santé trouvent quelques échos chez certains, comme Marie-Danielle, arrivée tout droit du Marin.

Nous venons ici plutôt pour nous baigner, et très rarement nous prenons une bouteille ou deux d’eau, mais nous ne buvons pas l’eau. Ça peut arriver qu’on nettoie la voiture avec, parce qu’on ne peut pas laver la voiture à côté de la rivière.

Pour rappel, l’Agence régionale de santé déconseille de consommer l’eau de bord de route, de l’utiliser en cuisine ou pour ses besoins d’hygiène corporelle. Elle peut cependant servir au nettoyage des surfaces et à l’évacuation des eaux usagées.

Elle rappelle que ces sources ne font pas l’objet d’un plan de surveillance et que leur utilisation pour des usages sanitaires est fortement déconseillée. Elle peut en revanche être utilisée pour le lessivage des surfaces et l’évacuation des eaux usées.