Depuis quelques semaines, un nouveau sucre est en vente dans les hypermarchés de la Martinique. Il provient de la Barbade. Vendu en sachet, il se propose comme une alternative au sucre local qui manque souvent dans les rayons. Une concurrence, cependant, pour la production locale qui reste sur ses gardes. Mais, pour l’heure, les consommateurs restent fidèles à leurs habitudes.
Le sucre barbadien a fait son apparition il y a près d’un mois dans les rayons des super et hypermarchés de l’île. Les cristaux bruns de l’île voisine, vendus en sachets de 900 et 1800 grammes, placés souvent à côté du sucre de Martinique en sachet de 1kg, n’a visiblement pas encore conquis la clientèle locale qui reste fidèle au sucre du Galion.
Je suis tellement habituée au sucre local, c’est seulement celui-là qui me plait. Je préfère quand même ce qui provient de la Martinique.
Je préfère rester sans sucre. Je ne vais pas acheter un kilo de sucre à 3 ou 4€! Nous sommes Martiniquais, il faut utiliser le sucre de Martinique.
Déjà la situation est difficile pour les planteurs martiniquais, donc faire importer du sucre de Barbade en concurrence avec le sucre local, on est sûr de les tuer.
Le sucre martiniquais est plus goûteux en bouche, disent ceux qui ont déjà fait la comparaison. Pour l’heure, il est difficile de comprendre la raison de la présence du produit de Barbade dans les rayons. La grande distribution reste muette. L’on évoque simplement une nouvelle offre proposée aux clients.
Le démarrage tardif de la campagne sucrière en Martinique, en raison d’un temps pluvieux avant le carême, pourrait expliquer l’absence de cet aliment de base dans les grandes surfaces.
Avec l’arrivée de cette nouvelle concurrence, les 170 planteurs de canne regroupés autour de la SICA, la Société Collective d’intérêt agricole, restent attentifs. Ils misent avant tout sur la qualité du sucre de Martinique pour conserver leur clientèle.
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