Il y a 7 ans, Amnesty International félicitait Apple pour ses efforts en matière de traçabilité des mines de Cobalt et d’autres minerais extractés en Afrique. La tonalité est tout autre aujourd’hui : après une première salve d’accusations, Reuters rapporte qu’un groupe d’avocats d’Amsterdam & Partners LLP représentant le gouvernement de la République démocratique du Congo affirme disposer de nouvelles preuves qu’Apple se procure des minerais provenant de zones de conflit dans l’est du Congo, ce que l’on appelle du « minerai de sang ».
Les avocats ont contacté Apple sur le sujet, exhortant le géant américain à fournir des informations complémentaires sur sa chaîne d’approvisionnement au Congo, le tout assorti de menaces de poursuites judiciaires. Ce même groupe d’avocats a écrit aux filiales d’Apple en France, exigeant des réponses dans un délai de trois semaines. Amsterdam & Partners LLP affirme qu’Apple n’a toujours pas répondu aux précédentes demandes d’information. La firme de Cupertino s’en tient jusqu’ici à son dernier rapport d’audit, dans lequel elle conclut n’avoir « trouvé aucune base raisonnable pour conclure que l’un des fonderies ou raffineurs de 3TG déterminés dans notre chaîne d’approvisionnement au 31 décembre 2023 a directement ou indirectement financé ou bénéficié à des groupes armés en RDC ou dans un pays voisin ».
Reste que sans aucune publication de ces nouvelles « preuves », les accusations sont presqu’aussi floues que le silence gêné d’Apple : est-ce à dire que toutes les fonderies de minerai travaillant avec Apple trafiquent aujourd’hui avec des groupes armés ? Et pourquoi pointer uniquement du doigt Apple ici alors même qu’Amnesty International avait taillé en pièce la plupart des géants de la tech, accusés de passer par des fonderies ou raffineurs véreux ?
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