Le mouvement politique du Premier ministre civil malien Choguel Kokalla Maïga, nommé par les autorités militaires, critique ouvertement les colonels au pouvoir pour la première fois.
Le M5-RFP (Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques) s’oppose fermement dans un communiqué à un éventuel maintien des colonels au pouvoir plusieurs années supplémentaires, à leur promotion au rang de général et à l’ouverture d’un dialogue avec les djihadistes.
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Ces propositions sont des recommandations issues de récentes consultations nationales organisées par la junte qui a signalé son intention de les mettre en œuvre. Le M5-RFP parle de recommandations « tendancieuses » qui « ont heurté l’opinion« .
L’AFP n’a pas été en mesure de confirmer que Choguel Kokalla Maïga endossait ce communiqué. Le M5-RFP est un mouvement divisé en factions antagonistes. Boubacar Traoré, qui a signé le communiqué, a assuré à l’AFP que le texte émanait bien de la faction fidèle à Choguel Kokalla Maïga.
Capacité d’action limitée
Ce dernier ne s’est pas exprimé publiquement. Les spéculations ont cours depuis des mois sur son remplacement. Choguel Kokalla Maïga passe pour isolé, avec une capacité d’action limitée. Le pouvoir est concentré entre les mains des colonels qui l’ont pris par la force en 2020 et l’ont consolidé par un second putsch en 2021. Choguel Kokalla Maïga, doté d’une longue expérience politique, a été nommé à la tête du gouvernement à la suite de ce deuxième coup d’État.
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Le communiqué du 24 mai parle de « pacte » que civils et militaires auraient alors passé. Il évoque sa « rupture » avec le remplacement en 2023 de presque tous les ministres du M5-RFP, « sans consultation » avec Choguel Kokalla Maïga.
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