Côte d’Ivoire : Grève des contractuels de l’hôpital général de Sikensi, ils réclament 5 mois de salaires impayés
Les grévistes (Ph KOACI)
Des agents contractuels de l’hôpital général de Sikensi en Côte d’Ivoire, réunis sous la bannière du Syndicat national des ex-agents déflatés et contractuels de la santé et assimilés (SYNADES), ont déclenché une grève pour réclamer le paiement de cinq mois de salaires impayés.
Sous la direction de Gabin Groguhé Lognon, délégué du SYNADES de Sikensi, les contractuels de l’hôpital, principalement constitués de garçons et filles de salle, ont décidé de maintenir la grève jusqu’à ce que leurs revendications salariales soient satisfaites. Cette action syndicale, commencée le jeudi 23 mai 2024, met en lumière les difficultés financières extrêmes auxquelles ces agents sont confrontés, avec des répercussions directes sur leur vie quotidienne.
« Avec cinq mois d’arriérés de salaires, nous ne pouvons avoir accès à nos maisons. Les propriétaires nous attendent », a déclaré M. Groguhé, soulignant les tensions croissantes entre les agents de santé et leurs bailleurs. Cette situation a poussé les contractuels à manifester, vêtus de tee-shirts rouges et brandissant des pancartes dénonçant leur précarité. Leur présence visible dans l’enceinte de l’hôpital a attiré l’attention sur leurs conditions de vie difficiles.
Les grévistes ont également appelé les habitants de Sikensi, en particulier les usagers de l’hôpital général, à soutenir leur cause. « Nous sollicitons l’appui des populations locales pour faire entendre nos voix face à cette situation difficile », a imploré Groguhé Lognon Gabin. Il a en outre lancé un appel au ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, qui est également président du conseil régional de l’Agnéby-Tiassa, pour qu’il prenne en compte leur « cri de détresse » et intervienne en leur faveur.
En plus des revendications salariales, la grève a des répercussions sur le fonctionnement quotidien de l’hôpital. Les agents de santé en service ont rapporté des difficultés dans l’exercice de leurs fonctions, notamment en raison du manque d’entretien des salles et du matériel médical. Ces problèmes, résultant directement de l’absence des contractuels en grève, soulignent l’importance cruciale de ces agents dans le maintien des opérations hospitalières.
Le mouvement de grève des contractuels de Sikensi reflète une crise plus large au sein du système de santé ivoirien, où les retards de paiement et les conditions de travail précaires sont des problèmes récurrents. Les efforts des grévistes visent non seulement à résoudre leur propre situation, mais aussi à attirer l’attention sur la nécessité d’améliorer la gestion et le financement des services de santé dans le pays.
Alors que la grève se poursuit, l’avenir reste incertain pour les agents contractuels de l’hôpital général de Sikensi. Leur détermination à obtenir leurs salaires impayés pourrait néanmoins servir de catalyseur pour des changements nécessaires dans le secteur de la santé en Côte d’Ivoire, si les autorités compétentes répondent à leurs revendications et prennent des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail et de vie de tous les agents de santé.
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