Le Nigeria a récemment sollicité le Laboratoire de génétique de la faune de l’Agence nationale des parcs nationaux (LGFANPN) pour des besoins d’enquête et de formation. Opérant dans l’une des nouvelles plaques tournantes du trafic d’ivoire et des espèces animales protégées, la douane nigériane souhaite une collaboration durable avec le LGFANPN pour améliorer ses procédures d’investigation des saisies.
La dernière en date est en cours d’échantillonnage, pour déterminer si l’ivoire saisi a une origine gabonaise. En mars 2021 sous la direction du Dr Stéphanie Bourgeois, ledit laboratoire n’a pas tardé à faire des émules dans la sous-région voire au-delà. Face à l’ampleur de la criminalité faunique à l’échelle internationale, la nécessité d’investigation des scènes de crime faunique a conduit au développement d’un domaine d’expertise appelé police scientifique de la faune ou forensique de la faune. L’analyse de l’ADN faunique est l’une des principales techniques utilisées.
La police scientifique ou science forensique est l’ensemble des techniques mises en œuvre par la justice et les institutions en charge de l’application des lois pour établir la preuve d’un délit mais aussi pour en rechercher et identifier les auteurs. L’Agence nationale des parcs nationaux en se dotant d’un tel bijou de technologie a simplement fait un pari pour l’excellence. Unique entité de son genre en Afrique centrale, le LGFANPN a souvent appuyé de nombreux pays dans leur lutte contre la criminalité faunique.
C’est ainsi que des collaborations fructueuses ont été organisées avec le Nigeria, le Cameroun et plusieurs pays d’Asie. Bénéficiant d’un personnel bien formé, le LGFANPN peut s’enorgueillir d’avoir à sa disposition un matériel de pointe dans le domaine de l’analyse ADN ainsi que des procédures de contrôle qualité dignes des standards internationaux.
Plus récemment, l’équipe du LGFANPN a eu l’opportunité de démontrer l’étendue de son champ de compétence et la rigueur de ses procédures devant l’ensemble des États et parties réunis à Kinshasa lors de la 20e édition du PFBC (Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo). Preuve s’il en faut, que la science mise au service de la préservation de la biodiversité est une valeur ajoutée considérable et le Gabon en tire une grande fierté.
GMNN
Libreville/Gabon
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