Condamné pour agression sexuelle, Dominique Boutonnat annonce son départ du CNC

Le verdict est tombé. Dominique Boutonnat a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, par le tribunal de Nanterre, ce vendredi 28 juin. Le président du Centre national du cinéma (CNC) est accusé d’avoir agressé sexuellement son filleul, en 2020, alors que celui-ci n’avait que 19 ans, rapporte BFMTV.

Dans la foulée, Dominique Boutonnat a envoyé un message aux agents du CNC, annonçant « cesser l’exercice de [ses] fonctions à compter d’aujourd’hui ». Il en a « averti » Rachida Dati, ministre de la Culture, qui a confié « l’intérim de la présidence du CNC à son actuel directeur général délégué, Olivier Henrard ». Dominique Boutonnat était à la tête du centre depuis 2019.

« Quelque chose d’assez tendre, d’assez affectueux »

Le patron du CNC est accusé d’avoir embrassé de force son filleul lors d’un séjour en Grèce, quatre ans plus tôt. Selon les témoignages du jeune homme, ce dernier aurait également tenté de le « masturber » et lui aurait appuyé sur la tête « avec beaucoup de force » pour qu’il lui fasse une fellation. Dominique Boutonnat a lui assuré que ce baiser était consenti, décrivant « quelque chose d’assez tendre, d’assez affectueux ». S’en est ensuivi un basculement « progressif » entre « un truc très tendre et un truc sexuel », mais à l’initiative du fils de ses meilleurs amis, selon les dires de l’accusé de 54 ans.

Après le verdict du tribunal de Nanterre, l’avocat de la partie civile s’est réjoui que « l’abus d’autorité et la notion d’emprise [aient] été reconnus par la justice ». « Le statut de victime de mon client a été reconnu, c’est ce qu’il attendait de ce procès », a-t-il ajouté. De son côté, Dominique Boutonnat a réaffirmé son « innocence » et a décidé d’interjeter appel de ce jugement.