Crise ethnique, limogeage du DGBFIP, CNIE, Bac 2024 au cœur de la déclaration de l’Appel d’Angondjé | Gabonreview.com
Dans le cadre du rendez-vous traditionnel avec les médias tous les vendredis, les partis politiques membres de l’Appel d’Angondjé ont examiné ce 28 juin à Libreville l’actualité et les urgences du moment. Par la voix de leur porte-parole Joachim Mbatchi Pambou, ils sont revenus, entre autres, sur la crise ethnique au Gabon, le limogeage du DGBFIP, les conditions exigées par le ministère de l’Intérieur pour l’établissement de la CNIE et sur les résultats du premier tour du baccalauréat 2024.
Ce vendredi 28 juin 2024 à Libreville, la plateforme l’Appel d’Angondjé, la sentinelle de la transition et des résolutions du Dialogue national inclusif (DNI) d’Angondjé s’est entretenue avec la presse, comme il est de coutume chaque vendredi. Ces leaders politiques ont examiné l’actualité et les urgences du moment au Gabon.
«Il ne s’agit pas pour nous de nous ériger en censeurs ou en kounabélistes, mais de nous faire l’écho de ce qui est juste en nous soumettant également à l’obligation d’écoute de toute objection, parce que pour nous la liberté n’existe que s’il y a contradiction», a déclaré Joachim Mbatchi Pambou, porte-parole de l’Appel d’Angondjé.
Selon cette organisation politique, il n’y a pas de crise ethnique au Gabon, ce qui a détruit et empêché le développement du Gabon, ce qui a hypothéqué la santé, l’éducation, les valeurs morales, ce qui est à l’origine des crimes de sang pour des rituels sacrificiels, ce qui est à la base de tous les malheurs du Gabon, c’est le système Bongo-PDG et il a ses ramifications dans toutes les communautés. «La séquence transitionnelle que nous traversons actuellement est une opportunité historique pour nous débarrasser définitivement du système Bongo-PDG», a fait savoir le porte-parole de l’Appel d’Angondjé, avant de poursuivre : «la justice sociale, c’est notre lutte, notre projet ambitieux et urgent. Nous devons remettre le Gabon en ordre et la loi doit être ferme avec tous les délinquants».
Pour les partis membres de l’Appel d’Angondjé, la restauration de la dignité c’est aussi le droit à l’information. Comment peut-on vouloir contenir les dérives et éviter le développement des extrêmes lorsque les réseaux sociaux et la rumeur constituent les seuls canaux d’information par lesquels les citoyens sont informés ? Ils invitent le gouvernement à rendre publiques, sans violer le secret d’instruction, les raisons qui ont conduit à la suspension puis au remplacement du directeur général du budget, et du commandant en charge des services d’interventions spéciales de la garde républicaine.
D’après eux, le caractère sensible des fonctions liées pour l’un à la gestion des comptes publics et pour l’autre à la sécurité de l’institution qu’est le président de la République, impose la plus grande transparence dans le respect des codes de procédure et oblige les services en charge des opérations à des fins politiques de ce qui est du ressort de la responsabilité individuelle. «CTRI agissez sur les dérives langagières et irresponsables de ceux qui menacent notre vivre ensemble. Appliquez et faites exécuter la loi sur les soupçons de malversation financière autour de l’ex-directeur général du budget et clarifiez les raisons des changements intervenus à la direction des services d’interventions spéciales de la garde républicaine», a dit Joachim Mbatchi Pambou.
La sentinelle de la transition est également revenue sur les conditions instaurées par le ministère de l’Intérieur pour la délivrance de la carte nationale d’identité électronique. Loin d’être incitative et de nature à permettre une procédure allégée sont, au regard de la batterie de documents à fournir, de nature à décourager les Gabonais à se procurer leur CNIE. « C’est à croire que le ministère de l’Intérieur est assigné à créer des conditions d’une défiance de l’autorité. Pourquoi rendre complexes les choses lorsqu’elles peuvent être simplifiées ? De la loi sur l’organisation des élections à la délivrance de la CNI, le ministre de l’Intérieur se livre à des complexités qui peuvent amener les Gabonais à penser que ce dernier poursuit un agenda autre que celui qui doit permettre aux citoyens d’exercer pleinement sa souveraineté», a-t-il indiqué.
Les partis politiques membres de l’Appel d’Angondjé ne sont pas restés indifférents sur le faible taux de réussite au premier tour du Bac, à l’insécurité et aux violences en milieu scolaire. «Ces résultats inquiètent et pour cause, l’école publique, l’école de la République est malade, manque de structures d’accueil, manque d’enseignants notamment et surtout dans les matières scientifiques ». Sur ce point précis, les partis membres de l’Appel d’Angondjé suggèrent l’adoption d’un «plan Oligui» à l’exemple du plan Marshal pour redonner vie à l’école publique parce que c’est le seul moyen par lequel les familles modestes peuvent espérer sortir de la précarité. «L’école du Gabon, l’école publique est en danger, des mesures spéciales doivent être prises».
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