professionnels et pratiquants des sports d’eaux vives nettoient les rivières après les intempéries

Une quinzaine de guides professionnels de canoë kayak et de pratiquants de sports d’eaux vives ont mené une action citoyenne ce samedi pour nettoyer les parcours des rivières rendus dangereux après les intempéries.

Les crues du Gyr, de l’Onde et de la Gyronde le 21 juin ont provoqué de gros dégâts dans les Hautes-Alpes, alors que la saison estivale démarre pour les amoureux de sports d’eaux vives. Ce samedi 29 juin, rafteurs, kayakistes, guides professionnels et pratiquants de loisirs se sont donnés rendez-vous à Vallouise-Pelvoux.

Une quinzaine de bénévoles ont participé à cette action citoyenne, pour enlever les arbres et de branchages accumulés dans le lit de la rivière et sur les berges et repérer les débris métalliques d’un entrepôt de construction, charriés par les eaux.

« L’idée, c’est de nettoyer et de faire un état des lieux des débris qu’on ne pourra pas enlever à la force de nos bras et qui nécessiteront de plus gros moyens, explique Jean Le Tuzlo, moniteur et gérant de Rivière Odyssée, qui demande aux collectivités de faire ce qu’il faut pour sécuriser les rivières avant l’afflux des touristes, on leur fait remonter ce qu’on voit de la rivière ». 




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Les guides de sports d’eaux vives s’organiser pour enlever les embâcles d’arbres qui menacent la sécurité des pratiquants à Vallouise-Pelvoux.



©Jean Le Tuzlo

Jean Le Tuzlo reconnaît être « un peu inquiet » pour son activité en ce début d’été. « On est en train de sauver notre saison, si on ne s’en occupe pas tout de suite, ça peut traîner et prendre des semaines ». Mais le moniteur insiste bien sur le fait que les activités d’eaux vives encadrées sont malgré tout praticables en ce moment.

« Il y a certains parcours qu’il faut entretenir pour pouvoir continuer à les pratiquer, mais il y a des parcours où on peut emmener les gens », rassure-t-il.

Pour ces professionnels, il y a urgence à entreprendre les gros nettoyages. « Certains arbres viennent se mettre dans les rapides et créent des embâcles, et il y a un double enjeu, l’embâcle est dangereux pour le pratiquant, loisirs comme pour nous en activités commerciales et ces embâcles quand elles rompent suite à une crue, elles peuvent provoquer des dégâts et une montée des eaux soudaine », précise Jean Le Tuzlo.   

Les professionnels de la vallée du Pays des Ecrins sollicitent la communauté de communes mais aussi les services de l’Etat. « On est en début de période de haute fréquentation, le pré de Madame Carle qui est un des sites les plus touristiques des Hautes-Alpes, et les sports d’eaux vives représentent une grosse activité », dans ce département, souligne le gérant de Rivière Odyssée.

Dans la vallée voisine du Briançonnais, les services de la communauté de communes ont été « très réactifs », se félicite Pascal Thomas, président du syndicat national des guides professionnels de canoë kayak et disciplines associées (SNGPA). Ils sont 200 guides en activité sur le département. Quelques jours après les intempéries, les travaux d’urgence ont commencé avec des engins pour enlever des embâcles d’arbres qui menacent la sécurité.

Après les fortes précipitations de l’hiver et de ce printemps, les cours d’eau des Hautes-Alpes sont particulièrement tumultueux et deux accidents mortels se sont produits début juin. La préfecture départementale a appelé les pratiquants à la prudence, recommandant les sorties encadrées par des professionnels de l’activité.


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